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Marianne et Mattia ont perdu trois proches dans le drame de Strépy, ils veulent un procès pour meurtre: "Il n'y a plus aucun doute"

Trois ans après la tragédie de Strépy-Bracquegnies, la Chambre des mises en accusation de Mons examine ce lundi la possibilité de juger Paolo Falzone pour meurtre. Une audience clé pour les familles des victimes, qui attendent justice.

Ce lundi matin, 196 parties civiles étaient conviées à Mons pour une audience cruciale. La Chambre des mises en accusation doit décider si Paolo Falzone, l’homme qui a fauché mortellement sept personnes et blessé des dizaines d’autres lors du carnaval de Strépy-Bracquegnies le 20 mars 2022, sera jugé pour meurtre ou pour homicide involontaire.

Pour les proches des victimes, il ne fait aucun doute que l’accusé doit être renvoyé devant une cour d’assises. "Nous, ça fait bientôt trois ans qu'on sait ce qui s'est passé", explique Mattia Imperiale, qui a perdu son père, sa tante et son oncle dans la tragédie. "Le temps qui passe, c’est du temps perdu. On sait vers quoi ça doit aller."

Les familles des victimes insistent sur la gravité des faits et rejettent l’idée d’un simple accident de la circulation. "Tout a été filmé, il n'y a plus aucun doute", affirme Mattia Imperiale. "Ce drame, c’est sept meurtres et un nombre indéfinissable de tentatives de meurtre."

Un procès pour enfin avancer ?

Sa sœur, Marianna, partage son avis : "Il faut aller aux assises et pouvoir réellement avancer." Mais elle exprime aussi la difficulté de se retrouver face à Paolo Falzone et à son cousin, passager du véhicule au moment des faits. "C’est très compliqué d’être face aux inculpés. Ils sont détachés, presque surpris de ce qui leur arrive, alors que tout est là, tout est clair." Marianne "ne ressent pas de culpabilité, pas de remords", quand elle les voit.

L’avocat des victimes, Me Gelay, rappelle que tous les éléments du dossier convergent : "Expertises, témoignages, constatations policières… Selon nous, il s’agit incontestablement de meurtre et pas simplement d’un accident."

Pour les familles, chaque nouvelle audience ravive la douleur du drame. Elles espèrent que cette étape leur permettra enfin d’avancer dans leur processus de deuil. Par ailleurs, la question du rôle du passager du véhicule reste en suspens : il pourrait lui aussi être renvoyé devant la cour d’assises.

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