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La cour d'assises du Hainaut a auditionné, mardi matin, les experts en santé mentale, les premiers secours et les infirmières en pédiatrie, lors du procès de Mickaël Van Haute. Ce dernier est accusé du meurtre et du viol de la petite Néva, décédée la nuit du 1er au 2 février 2021 à Frameries, à l'âge de 22 mois.
Selon les experts en santé mentale, l'accusé ne souffre d'aucun trouble mental. Il présente des traits antisociaux avec une nette capacité à passer à l'acte. Égocentrique, superficiel, parasite sont des qualificatifs qui ressortent des examens effectués lors des analyses en santé mentale. L'accusé, condamné à de multiples reprises depuis son enfance, est responsable de ses actes.
Les premiers secours ont témoigné dans la foulée. Ils ont déclaré que l'accusé n'a exprimé aucune réaction à l'arrivée des secours, qu'il semblait plus préoccupé par son tabac que par l'état de santé de la sœur de Néva, terrorisée dans son lit à l'étage. Selon un témoin, il répétait: "elle ne va jamais me croire".
La sœur de Néva, terrorisée, a été emmenée en pédiatrie. Les infirmières qui se sont occupées d'elle se souviennent qu'elle répétait : "Mick, frapper bébé. Mick tuer bébé. Il va me couper la tête". L'enfant était sale et couvert de poux, terrorisée par la présence d'un homme.
Le 1er février 2021, la maman avait confié ses deux petites filles à son compagnon, Mickaël Van Haute, alors qu'elle était hospitalisée pour une période de vingt-quatre heures. Ivre et drogué, l'accusé s'est énervé contre Néva, car elle pleurait. Le lendemain, les secours ont retrouvé la petite fille, morte sur le divan. Son visage et son corps étaient couverts d'hématomes.
L'accusé conteste avoir violé la petite Néva, alors que des traces de sévices sexuelles, "concomitantes aux faits", ont été relevées par les médecins légistes lors de l'autopsie.
