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Qu'est-il arrivé à Virginie Denis, 27 ans, retrouvée morte dans une ruelle en 2014 sur le chemin du travail ? "Sa fille était son rayon de soleil"

Qu’est-il arrivé à Virginie Denis ? Qui a tué la jeune femme le 7 février 2014 ? Pourquoi ? Quasi 9 ans plus tard, ces questions restent toujours sans réponse. Mais sa famille ne perd pas espoir de découvrir, un jour, toute la vérité. Une équipe d’Indices a rencontré ses parents et fait le point sur cette enquête.

Carine et Dany Quinaux, la maman et le beau-père de Virginie, nous accueillent chez eux, à Anderlues. Ils habitent à quelques pas de là où habitait Virginie. Et en arrivant près de la cité Jardin du Fiefs, le visage de la jeune femme est partout : il y a des appels à témoins sur des pancartes, à la fenêtre des maisons, dans les voitures. Ici, personne ne l’a oubliée, personne n’a oublié la tragique journée du 7 février 2014. 

Retrouvez cet épisode inédit d’Indices sur RTL Play : Indices : Affaire Virginie Denis - RTLplay

Ses parents s’en souviennent comme si c’était hier. Ce matin-là, Virginie, 27 ans, doit se rendre à l'hôpital de Jolimont où la future infirmière effectue un stage. Vers 5h50, elle quitte sa maison à la cité Jardin du Fief pour prendre son tram au lieu-dit “La Jonction”. Moins d’un kilomètre sépare son domicile de la station de tram mais elle n’y arrivera jamais. Elle emprunte un raccourci qui mène Ruelle Bonge et là, Virginie se fait tuer. Son corps est retrouvé lardé de coups de couteau. 

Le cœur lourd, Dany nous a emmenés dans cette maudite ruelle. Ce qui étonne, c’est qu’elle est habitée et empruntée par de nombreux riverains. Et pourtant personne n’a rien vu ni rien entendu de suspect ce matin-là. 

Cet assassin n'a pas brisé une vie, il en a brisé plusieurs

La mort de Virginie est un véritable drame pour sa famille. Très proche de ses frères et soeurs, son absence est un manque au quotidien.  

Quand Carine, sa maman, nous parle d’elle, c’est la gorge nouée, mais toujours avec des étoiles dans les yeux : “Virginie était gentille. Elle était souriante, prête à aider tout le monde”. 

Elle était maman

Virginie était aussi une maman comblée. “Héloise c’était son rayon de soleil, son bonheur, sa joie de vivre. Elle se serait privée de tout pour sa fille” nous confie Dany. 

Où en est l’enquête sur la maman d’Héloise ? Qu’a fait la police depuis 8 ans ? Nous avons rencontré l’inspecteur principal Frédéric Duchêne qui est en charge du dossier depuis le premier jour. “Quand on arrive sur place, les conditions climatiques sont assez compliquées dans la mesure où une tempête se lève et une pluie relativement importante va s'abattre dans les minutes qui vont suivre. Nous sommes en présence d’une victime qui a subi de nombreux coups de couteau et un égorgement”, se souvient-il. 

Les policiers doivent donc tout faire pour protéger la scène de crime, protéger les traces et les indices - ceux qui pourraient se trouver sur l’arme du crime, par exemple. Parce que oui, et c’est assez rare, l’arme du crime est retrouvée sur place. Il s’agit d’un couteau de Marque Opinel. “Un modèle 10 qui est malheureusement le couteau qui est le plus distribué dans cette marque”, précise l’inspecteur. Le couteau est directement envoyé au laboratoire pour analyses. 

L’enquête commence et les questions fusent. Qu'est-ce qui s’est passé ? A-t-elle vu quelque chose qui ne fallait pas ? Était-elle au mauvais endroit au mauvais moment ? Était-elle attendue ? Son sac n’a jamais été retrouvé, est-ce un vol qui a mal tourné ? Est-ce une tentative d’abus sexuel qui n’aurait pas abouti et qui aurait amené une frustration de l’auteur ? Est-ce un règlement de compte mais pour quel motif ?

La police a enquêté tout azimut. Les proches de Virginie ont tous été entendus et mis hors de cause. Mais alors qui a tué Virginie ? La police sait qu’il s’agit d’un homme, ou du moins un bras armé masculin. Après analyse, le couteau retrouvé sur place a livré ses secrets. Un profil ADN pourra être extrait sur le couteau. Il s’agit exclusivement d’un profil masculin mais qui n’est pas connu des banques de données ADN donc le suspect n’est pas identifié”, déclare l’inspecteur principal Fréderic Duchêne. 

“On est un petit peu condamné à perpétuité” 

Quasi 9 ans après les faits, l’auteur du crime court toujours, impuni. La famille de Virginie est persuadée que quelqu’un sait quelque chose mais se tait. “Les personnes qui savent mais qui se taisent, pour moi elles sont aussi coupables”, affirme Dany. 

Tant que l’assassin ne sera pas arrêté, les proches ne pourront pas faire leur deuil. Mais leur chagrin, lui, restera éternel. “On est un petit peu condamné à perpétuité” 

Toute personne qui a des informations concernant cette enquête peut prendre contact avec le numéro de la police fédérale 0800 30 300 ou se rendre dans le commissariat de police le plus proche. L’anonymat peut être garanti, nous assure Frédéric Duchêne. 

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