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Il y a un an, Lara a été victime d’un délit de fuite sur le parking d’un supermarché. Une dame qui tentait de se garer rate sa manœuvre et fonce dans son véhicule avant de prendre la fuite.
« Je l’ai filmée parce que j’avais commencé à avoir des doutes à partir du moment où elle a commencé à reculer un peu bizarrement vers ma voiture, raconte Lara. Par chance heureusement je l’ai filmée parce qu’en fait elle a délibérément foncé dans ma voiture. Moi je suis sortie pour lui demander de ralentir qu’on fasse un constat, sauf qu’elle est partie comme si elle ne m’avait pas vue alors qu’elle m’avait clairement regardé dans les yeux ».
31 % des auteurs minimisent la gravité de l’accident et nient avoir agi illégalement concrètement de quoi parle-t-on lorsqu’on évoque un délit de fuite et quel est le comportement à adopter.
« C‘est l’implication dans un accident. Qu’on en soit responsable ou pas n’a aucune importance, explique Bruno Gysels, avocat en droit de la circulation routière. Mais il faut effectivement rester sur place pour pouvoir donner ses coordonnées, pour pouvoir être Contrôlé quant à son état notamment en matière de drogue et en matière d’alcool ».
Une diminution minime
Toutes les deux heures en Belgique un accident avec délit de fuite se produit malgré une diminution de 5 % l’an dernier par rapport à 2023. « C‘est une diminution qui reste minime mais c’est quand même un signal important parce que c’est la première baisse depuis 2018, indique Benoit Godart, porte-parole de l’institut Vias. On passe de 4800 accidents avec d’élite fuite à 4600 ».
La capitale est la région la plus concernée
Le phénomène est particulièrement préoccupant dans la capitale où le pourcentage d’accidents avec délit de fuite atteint 19 % contre 13 % en Flandre et 10 % en Wallonie. Les victimes sont essentiellement des usagers vulnérables, plus nombreux dans les grandes villes.
« Dans pratiquement un cas sur quatre c’est un piéton qui est victime d’un délit fuite, ensuite ce sont les usagers de trottinettes électriques dans 16 % et dans 15 % ce sont des cyclistes », détaille Benoit Godart.
Quasi tous les fautifs sont identifiés
La bonne nouvelle, c’est que 86 % des auteurs sont identifiés, notamment grâce à la multiplication des caméras tant dans la sphère publique que privée.
« Les dashcam d’une part dans les voitures etc. les bodycam sur les policiers également, tout ça c’est de la technologie moderne qui vient en aide aux forces de police et à la justice en général pour identifier les gens peu scrupuleux qui s’en vont après un délit », explique Thierry Belin, policier.
L’auteur d’un délit de fuite risque une amende allant de 1600 à 16.000 euros, une peine de prison pouvant atteindre 4 ans en cas de décès et une interdiction de conduire à vie en cas de récidive ou de circonstances aggravantes.


















