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Le nouveau palais de justice de Namur sera inauguré cet après-midi. Il est attendu depuis plusieurs dizaines d'années. Ce matin, les magistrats namurois ont décidé de suspendre les audiences : ils protestent contre les retards incessants de cette inauguration.
Plusieurs dizaines d'avocats, magistrats et membres du personnel du tribunal de Namur ont symboliquement débrayé, mercredi matin. Ils dénoncent un nouveau report de leur déménagement vers un palais de justice flambant neuf qui sera inauguré dans l'après-midi. "Ce mercredi aurait dû être un jour de fête pour la communauté judiciaire namuroise, un aboutissement après plusieurs décennies d'espoir et d'attente de pouvoir occuper enfin un palais digne d'une justice humaine et moderne", a résumé le président du tribunal de première instance, Christian De Valkeneer.
Un bâtiment flambant neuf sera inauguré mercredi après-midi à quelques centaines de mètres du palais actuel. Le personnel judiciaire a cependant appris, fin février, que le déménagement annoncé pour octobre 2024 était reporté.
"On évoque désormais juin, voire fin 2025, alors que la pose de la première pierre date de 2020 et que l'emménagement était initialement prévu début 2024. C'est consternant", a fustigé M. De Valkeneer.
Ce retard de chantier aura un impact considérable sur le fonctionnement du Parquet alors qu'on vise une justice plus rapide. Sans parler de la perte financière : à partir d'aujourd'hui, le loyer s'applique : 600.000 euros par mois pour un bâtiment qui est donc inoccupé.
Des conditions 'inacceptables"
"On nous parle de l'achat de nouveau mobilier, alors que le nôtre nous convient très bien, de budget qui aurait été investi dans d'autres projets", se désole le président, qui déplore le manque de transparence du SPF Justice. Le déménagement est pourtant "crucial" pour la justice namuroise. "Les conditions actuelles sont inacceptables, tant pour le personnel que pour les justiciables", insiste Christian De Valkeneer.
La situation est d'autant plus incompréhensible que la gestion simultanée des deux palais engendrera des coûts élevés, appuie Vincent Macq, ex-procureur de Namur désormais installé à Mons.
"On parle de dix millions d'euros pour l'entretien du nouveau bâtiment, alors qu'on pourrait le meubler pour un million. Avec les neuf millions d'euros jetés par les fenêtres, on aurait pu faire beaucoup de choses. La justice n'est visiblement pas une priorité dans ce pays, c'est très inquiétant pour la démocratie."
C'est ça la bonne gestion ! C'est comme la gare de Mons ! Et comme toujours c'est le citoyen qui paye pour l'incompétence de ces politiciens ! Tout simplement scandaleux !
Michel CHARLES