Partager:
Aucune conclusion n’est ressortie d’une réunion entre la ministre de la Justice Annelies Verlinden (CD&V) et les syndicats jeudi. Actuellement, 424 détenus sont contraints de dormir à même le sol dans les prisons belges. La capacité maximale de ces dernières est par ailleurs dépassée de près de 20%. Les syndicats n’excluent pas de nouvelles actions si aucune solution à court terme n’est proposée.
Une réunion informelle entre les syndicats et Annelies Verlinden avait déjà été organisée mardi. Ce jeudi, une nouvelle consultation a eu lieu, également en présence des membres du cabinet de la ministre. Selon les syndicats, peu de solutions concrètes ont été mises sur la table. «On parle de capacités supplémentaires dans cinq ans en Albanie ou au Kosovo, mais c’est maintenant que nous avons besoin d’une solution», a souligné Robby De Kaey, du syndicat socialiste ACOD/CGSP.
Aujourd’hui, 424 personnes dorment à même le sol dans les prisons belges. Il s’agit d’un record historique. Le cap des 300 personnes dormant sur un matelas au sol avait été franchi au mois d’août dernier. Par ailleurs, 285 lits d’urgence ont été ouverts. Les prisons accueillent actuellement 13.253 détenus, alors que leur capacité n’est que de 11.098 places. Le taux de surpopulation s’élève dès lors à 19,4 %.
Pour le syndicat socialiste, les mesures déjà annoncées ne résolvent qu’une partie du problème. A titre d’exemple, des préfabriqués seraient mis à disposition pour environ 120 détenus internés, alors que les prisons en comptent plus d’un millier. Selon le syndicat, la détention provisoire reste également un point sensible. «Nous devons examiner comment réduire ce chiffre en collaboration avec le pouvoir judiciaire. Dans le cas contraire, l’exécution des peines nous posera des problèmes.»
Robby De Kaey a affirmé s’être montré sévère envers la ministre Verlinden. «Je lui ai demandé de regarder [le président du Vlaams Belang] Tom Van Grieken, [le Premier ministre] Bart De Wever et [le président du MR] Georges-Louis Bouchez droit dans les yeux. Il existe dans notre pays une loi fondamentale qui garantit des conditions de détention humaines. Nos agents sont contraints de la bafouer chaque jour.»
Si aucune solution à court terme n’est trouvée d’ici fin octobre, l’ACOD n’exclut pas de nouvelles actions. «Le personnel [pénitentiaire] ne peut pas continuer à supporter cette situation», a conclu le syndicaliste.



















