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Ce n'est pas la première fois qu'une tornade se forme en Belgique. Ce phénomène, longtemps associé aux États-Unis, est-il de plus en plus récurrent chez nous ? Et comment ces trombes impressionnantes se forment-elles ?
Les tornades ont toujours existé chez nous. Avant celle de ce jeudi à Beauvechain, il y a eu celle de janvier dernier à Putte, en province d'Anvers ou encore la tornade de Beauraing, en 2021, qui avait dévasté près d'une centaine de maisons et provoqué d'importants dégâts matériels.
Avec 3 à 6 tornades en moyenne par an dans notre pays, les experts n'estiment pas que le phénomène soit de plus en plus fréquent depuis une trentaine d'années. Les tornades sont juste plus relayées sur les réseaux sociaux, d'après Pascal Mormal, climatologue à l'Institut Royal Météorologique : "Maintenant on a des moyens technologiques comme les smartphones, les appareils photos, qui sont beaucoup plus répandus qu'il y a 30 ou 40 ans et ça peut peut-être donner l'impression qu'il y a plus de tornades qu'auparavant, mais à priori nos chiffres ne indiquent pas une augmentation de ce genre de phénomène".
Même si les tornades sont plus probables de se produire pendant la période estivale, elles peuvent avoir lieu n'importe quand dans l'année.
Cela arrive quand de l'air froid et sec en altitude rencontre de l'air chaud et humide au sol, créant une instabilité dans l'atmosphère. "Il faut également qu'il y ait des vents d'orientation et des vitesses différentes à différentes altitudes dans les basses couches de l'atmosphère et ça, ça va favoriser un phénomène de cisaillement des vents et dans lequel on peut avoir la naissance d'un tourbillon, qui va partir de la base du nuage. C'est ce qu'on appelle un tuba. Quand celui-ci va toucher le sol, là on parle d'une tornade effective", explique Pascal Mormal.
L'une des tornades les plus mémorables a eu lieu en septembre 1982 dans le village de Léglise, où des vents atteignant près de 300 km par heure ont ravagé la commune.