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C’est une donnée qui a de quoi alarmer : selon la FGTB, dans une récente étude, les 100 communes les plus touchées par les exclusions du chômage seront toutes wallonnes ou bruxelloises. Pour trouver une ville flamande, il faut se rendre à la… 140e position, celle d’Anvers.
Toujours selon la FGTB, cette réforme des allocations de chômage est un projet communautaire. Selon eux, Bart De Wever a voulu attaquer les francophones. D’où cette question : cette réforme est-elle un plan anti-wallon ?
En tout cas, c’est une réforme qui pose question par sa manière de fragiliser encore un peu plus la Wallonie. Elle va surtout toucher les francophones et très peu les Flamands.
Mais pourquoi ? Parce qu’il y a bien plus de chômeurs de longue durée à Bruxelles et en Wallonie, et nettement moins en Flandre. Or, selon le politologue Pierre Verjans, le gouvernement a pris une mesure nationale alors que les réalités régionales sont différentes.
Côté francophone, il n’y a pas suffisamment de travailleurs bien formés et pas assez d’offres, sauf si l’on considère comme un emploi convenable les jobs précaires, à temps partiel ou à horaires coupés.
Pour Pierre Verjans, politologue, c’est une mesure socialement discriminante qui aura des effets catastrophiques à Bruxelles et très difficiles en Wallonie. Il évoque même une mesure punitive à l’égard des Wallons paresseux, selon la formule régulièrement invoquée.
Une mesure présentée à demi-mots comme communautaire en Flandre, parce qu’elle vise la Wallonie où le taux de chômage est plus élevé. Toujours selon Pierre Verjans, le but pour la N-VA est de gagner des voix en Flandre, au détriment du Vlaams Belang.
Du côté des partis francophones au pouvoir, on dément que ce soit communautaire et on met en avant le pari audacieux que cette réforme permettra de lutter contre les chômeurs fraudeurs.
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