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Invité de l’émission Faxe à Buxant, Maxime Prévot a été interrogé sur l’éventualité d’une nouvelle taxe qui servirait à combler les exigences de l’OTAN, qui demande à ses États membres de consacrer 5 % de leur PIB à la Défense.
« Ce n’est pas 5 % pour l’aspect militaire », précise d’emblée le ministre des Affaires étrangères. « C’est 3,5 % pour la défense militaire pure et 1,5 % pour la sécurité pas forcément militaire. Ça peut être pour la lutte contre le terrorisme, les cyberattaques, la lutte contre la désinformation… Mais clairement, la Belgique n’a pas les capacités budgétaires pour atteindre ces seuils d’investissement ni à court, ni à moyen terme. »
Face à se constat, notre pays ne peut rester les bras ballants et se doit de trouver une solution, affirme Maxime Prévot. « On va devoir augmenter nos dépenses d’investissement, c’est très clair, mais il faut le faire à un rythme qui soit soutenable. L’objectif n’est pas d’alourdir la fiscalité des Belges. »
Une « taxe OTAN » ?
« On ne doit pas avoir de tabou », assume encore l’ancien président des Engagés. « On doit pouvoir débattre de tout. Ça va coûter des milliards et, à ma connaissance, l’argent de pousse pas sur les arbres. Mon souhait est d’abord de préserver la sécurité sociale et les soins de santé, raisons pour laquelle je préfère qu’on soit attentif aux leviers fiscaux plutôt que d’avoir des dépenses sombres ou coupes additionnelles. »
« On sait très bien qu’on est dans un pays qui ne peut pas s’endetter à l’infini, ni alourdir encore la taxation qui pèse très lourdement sur les épaules. C’est pour ça que comme il n’y a pas de possibilité de trouver une solution miracle, on doit en débattre avec sérénité, sans rien évacuer comme scénario. »
Une assurance incendie
« Il faut voir cet investissement comme une assurance incendie. Quand on la reçoit, on n’a jamais envie de la payer et on a le sentiment de le faire pour rien tant que la maison ne brûle pas. Mais le jour où la maison prend feu, on est content de l’avoir fait. Nous vivons dans une maison, la Belgique, qui est dans un monde qui est en feu partout. On peut naïvement croire que les flammes ne vont jamais nous atteindre, mais ça me semble naïf, il faut pouvoir être précautionneux pour défendre la sécurité de notre population. »

















