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« Ce que vous faites est médiocre » : une députée N-VA énerve Elio Di Rupo en déclarant vouloir « désactiver le socialisme »

Par RTL info
Assita Kanko et Elio Di Rupo se sont affrontés dans Face à Buxant sur les thèmes du pouvoir d’achat, de la migration et du rôle de l’Europe. Le duel s’est terminé sur des échanges particulièrement vifs entre les deux invités.

L’émission dominicale Face à Buxant a opposé cette semaine Assita Kanko, députée européenne NV-A, à Elio Di Rupo, ancien Premier ministre socialiste. Présentée par Martin Buxant, elle portait sur trois thèmes : pouvoir d’achat, migration, et place de l’Europe dans un monde marqué par Trump, Pékin et Moscou. Si les échanges sont restés courtois dans l’ensemble, le ton est nettement monté en toute fin de débat…

Pouvoir d’achat : même constat, solutions divergentes

Les deux invités s’accordent pour dire que l’Europe ne protège pas assez le pouvoir d’achat des citoyens. Elio Di Rupo a pris l’exemple de l’énergie, affirmant que « l’Europe pourrait être beaucoup plus encadrante en la matière ». Pour le socialiste, la solution passe par une hausse des salaires et par la lutte contre la fraude fiscale. Assita Kanko, de son côté, a dénoncé le « gaspillage » européen. « L’Europe dépense l’argent qu’elle n’a pas (…) Nous ne savons pas où l’argent va », s’indigne-t-elle. Elle prône une baisse de la pression fiscale.

Migration : contrôle et intégration au cœur du débat

Sur la migration, Assita Kanko a réclamé que l’Europe « reprenne le contrôle », notamment en luttant contre les trafiquants d’êtres humains et en protégeant Schengen. Elio Di Rupo, tout en affirmant qu’il faut « examiner plus rapidement » les demandes et assurer des retours dignes si nécessaire, a insisté sur des règles claires et réalistes, citant l’exemple du Danemark pour une politique stricte mais encadrée. Un constat partagé entre eux : l’intégration est essentielle pour éviter les tensions dans l’opinion publique. « Quand on vient dans un pays, on respecte l’Etat de droit », a martelé le socialiste.

Il faut désactiver le socialisme, qui coûte extrêmement cher à tout le monde

Une fin d’émission électrique

C’est lorsque Martin Buxant leur a laissé chacun « une minute pour convaincre » que les esprits se sont échauffés. Elio Di Rupo a plaidé pour une Europe réindustrialisée, recentrée sur ses concitoyens, puis Assita Kanko a insisté sur une vigilance accrue face aux menaces extérieures et un partenariat fort avec les États-Unis. Mais au moment de conclure, l’eurodéputée NV-A a décoché une attaque : « Il faut désactiver le socialisme, qui coûte extrêmement cher à tout le monde », accusant la gauche européenne de bloquer les réformes et de « gaspiller de l’argent ». Alors que Di Rupo n’avait plus la parole, la pique a déclenché sa colère : « Ce que vous faites est médiocre ! » a-t-il lancé. Réplique immédiate de Kanko : « Ce n’est pas élégant. » Une fin d’émission sous haute tension.

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