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Le ministre de l’Environnement fédéral Jean-Luc Crucke (Les Engagés) a annoncé mardi, après avoir reçu une pétition de 28.000 signatures d’une coalition d’associations, qu’il déposera prochainement une proposition de loi concernant les PFAS. « J’ai beaucoup de respect pour ce combat. Le dossier des PFAS est un problème mondial et un problème européen. Lorsqu’il y a un éveil citoyen sur un dossier, le politique doit pouvoir faire le relais à travers les législations », a-t-il déclaré.
Jean-Luc Crucke a souligné que l’accord de majorité fédérale permettait de travailler « de manière offensive » au niveau européen, mais aussi de mettre en place, au niveau interfédéral, « un fonds d’indemnisation sur le plan de la santé et de l’environnement ». Selon lui, l’Europe « ne va pas assez vite » et la Belgique peut, avec d’autres pays, accélérer la mise en place de mesures. « Je viendrai très rapidement, au plan belge, avec une proposition que je vais soumettre à mes collègues. C’est une question de jours, de semaines au maximum », a-t-il ajouté.
La pétition remise mardi par une centaine d’associations au ministre demande à la Belgique de soutenir explicitement l’interdiction des PFAS au niveau européen et d’élaborer un plan national de substitution et d’élimination progressive. Le texte met en avant la nécessité d’accélérer la recherche sur des alternatives sûres, de renforcer la transparence des données environnementales et de mettre en place un mécanisme de financement pour l’assainissement des sols et des eaux.
Les associations dénoncent également les « tergiversations » politiques dans la gestion du dossier et rappellent que la Belgique compte certains des niveaux de contamination aux PFAS les plus élevés d’Europe.
Souvent appelés « polluants éternels », les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées) sont une vaste famille de milliers de composés chimiques synthétiques aux propriétés antiadhésives, imperméabilisantes et résistantes à la chaleur, mais ils sont extrêmement persistants dans l’environnement.
