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Des Belges expulsés vers Guantanamo: Maxime Prévot réagit et contacte les autorités américaines

Par RTL info avec Belga
À la suite d’informations relayées par la presse américaine, les Affaires étrangères belges ont pris contact avec les autorités américaines pour faire la lumière sur la situation de ressortissants belges visés par une expulsion.

Le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot a confirmé mercredi que ses services ont pris contact avec les autorités américaines à propos de l’éventualité d’une expulsion de citoyens belges vers Guantánamo.

Cette démarche fait suite à des articles parus dans la presse américaine, notamment le Washington Post, selon lesquels l’administration Trump envisagerait d’expulser près de 9.000 migrants vers cette base militaire située à Cuba, parmi lesquels figureraient des ressortissants belges.

Guantánamo abrite un centre de détention de haute sécurité, largement critiqué pour ses conditions de détention depuis sa mise en place en 2001.

Une coopération en cours mais des informations limitées

Dans une réaction transmise à l’agence Belga, le ministre a précisé que les Affaires étrangères belges ne disposent pas automatiquement d’informations sur le séjour d’un citoyen belge à l’étranger, sauf si celui-ci se déclare auprès de l’ambassade compétente ou via la plateforme travellersonline.diplomatie.be. Même dans ce cas, le SPF n’a pas connaissance du statut de résidence du ressortissant belge dans le pays concerné. « Il nous est donc impossible de connaître le nombre de ressortissants belges en situation irrégulière à l’étranger », a expliqué Maxime Prévot. Les informations ne parviennent généralement que si la personne est arrêtée par les autorités locales qui choisissent d’en informer la Belgique, ou si elle sollicite l’aide consulaire de l’ambassade.

Le ministre a précisé que « le SPF Affaires étrangères travaille en étroite collaboration avec les autorités américaines pour permettre le retour des compatriotes concernés en Belgique ».

Des contacts établis avec les autorités américaines

Toujours selon le ministre, ses services ont pris contact avec les administrations américaines compétentes, notamment le Département d’État et le Département de la Sécurité intérieure, afin de « faire la lumière sur la situation des Belges et rappeler notre disposition à travailler intensivement sur ce dossier ».

Maxime Prévot a toutefois souligné qu’il ne lui appartenait pas de communiquer des informations sur des cas individuels. Il a assuré que ses services continuaient à suivre la situation de près et à fournir l’assistance consulaire nécessaire aux ressortissants concernés.

L’information relayée dans la matinée par le coprésident d’Ecolo, Samuel Cogolati, a suscité une réaction politique immédiate. Il a qualifié Guantánamo de « zone de non-droit, symbole mondial de torture, de détentions sans procès ». Il a également estimé que l’envoi de migrants – y compris Belges – en défaut de visa vers ce lieu constituerait « une régression historique des droits humains et un affront à nos relations bilatérales avec les États-Unis ».

L’intensification de la politique d’expulsion depuis l’arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis continue de faire l’objet de vives critiques à l’international, notamment en Europe.

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