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« L’objectif est de choquer et d’effrayer » : Trump va expulser des milliers de migrants vers Guantánamo, dont des Belges

Par RTL info avec BELGA

Le président américain Donald Trump prévoit d’expulser cette semaine des milliers d’étrangers en situation irrégulière vers la base militaire américaine de Guantánamo. Parmi eux se trouveraient des ressortissants de pays alliés de Washington, dont la Belgique, indiquent plusieurs médias américains.

Ce plan devrait être lancé cette semaine. Quelque 9.000 personnes sont concernées, écrivent entre autres le Washington Post et Politico, sur base de sources au sein de l’administration Trump et de documents qu’ils ont pu consulter. Selon Politico, il est question de l’expulsion de 800 Occidentaux, dont un Autrichien, 100 Roumains et 170 Russes.

Le Washington Post affirme, lui, que les ressortissants de plusieurs pays européens alliés des États-Unis sont concernés, dont le Royaume-Uni, l’Italie, la France, l’Allemagne, l’Irlande, la Lituanie, la Pologne, la Turquie, l’Ukraine, les Pays-Bas ainsi que la Belgique. Des migrants originaires d’autres régions du monde, dont Haïti, seraient également visés par la mesure.

 

 

Les préparatifs de ce transfert massif comprennent notamment des examens médicaux visant à déterminer si les personnes concernées sont en assez bonne santé pour être transférées à Guantánamo, enclave américaine située sur l’île de Cuba.

La base militaire, connue pour sa prison ouverte après les attentats du 11 septembre 2001, fait l’objet de vives controverses. L’institution pénitentiaire étant située à Cuba, les prisonniers ne sont pas soumis à la législation américaine. Ils ne sont pas non plus considérés comme des prisonniers de guerre, ce qui signifie que la Convention de Genève n’y est pas d’application, selon Washington. Depuis des années, les organisations de défense des droits humains accusent ainsi les États-Unis d’y pratiquer la torture.

 

 

Depuis le retour de Donald Trump au pouvoir, la base a été utilisée pour emprisonner des migrants en situation irrégulière. En janvier dernier, Trump a signé un décret pour y transférer 30.000 exilés. Depuis février, quelque 500 personnes y auraient déjà été enfermées.

Au plus fort de la guerre contre le terrorisme, quelque 800 personnes avaient été emprisonnées à Guantánamo. Les migrants expulsés ne seraient pas détenus dans l’aile réservée aux personnes soupçonnées de terrorisme, mais dans des installations séparées. Cette pratique était également courante sous la présidence du démocrate Bill Clinton dans les années 1990, lorsque l’armée était chargée de traiter les demandes d’asile de milliers de Cubains et d’Haïtiens.

L’administration Trump n’aurait en outre pas l’intention d’informer les autorités des pays dont des ressortissants vont être transférés à Guantánamo. « L’objectif est de choquer et d’effrayer les gens, de les bouleverser », a expliqué un fonctionnaire anonyme à Politico.

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