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Le Parlement bruxellois a donné vendredi son feu vert à la quatrième tranche des douzièmes provisoires pour l’année en cours. Le vote a réuni l’appui de la majorité sortante et des Engagés, tandis que le MR, le PTB, la Team Fouad Ahidar et Fabian Maingain ont préféré s’abstenir. La N-VA, le CD&V et le Vlaams Belang, eux, ont rejeté la proposition. La perspective des négociations budgétaires dont les prémices ont eu lieu cette semaine a occupé une large place dans le débat plus serein que les précédents exercices du genre.
Clémentine Barzin (MR) a salué le travail du ministre libéral flamand du Budget Sven Gatz pour le moratoire sur les engagements, la réduction des subsides facultatifs, les blocages de crédits en respect des douzièmes et le suivi attentif des investissements. «Mais ce gouvernement sortant aurait pu, aurait dû, faire plus. À l’instar du gouvernement fédéral sortant en 2011, il aurait pu réaliser un budget même en affaires courantes», a-t-elle dit. Mais elle s’est voulue optimiste, en appelant à la responsabilité des partis du Parlement pour rassembler autour d’une ambition réelle d’une diminution du déficit annuel d’un milliard d’euros sur une trajectoire 2026-2029.
Du côté socialiste, Marc Jean Ghyssels a dit partager l’appel aux responsabilités et précisé que le PS assumera les siennes. Pour les Engagés, Moussa Diallo, a estimé que deux urgences s’imposaient: un budget pluriannuel et constituer enfin un gouvernement de plein exercice.
Francoise de Smedt (PTB) a fustigé une unanimité rarement atteinte à ce point entre les «partis traditionnels» «pour appliquer l’austérité à la population» à la fois au fédéral via le «rouleau compresseur du gouvernement De Wever-Bouchez et à Bruxelles via les affaires courantes. Selon elle, le milliard d’économies promis en quatre ans, augure un «bain de sang social».
Pour Zakia Khattabi (Ecolo), si la rigueur se traduit par un choix en matière sociale, environnementale ou éducative elle risque de coûter beaucoup plus cher demain, en prospérité comme en cohésion sociale. Enfin, pour Jonathan de Patoul (DéFI), les négociations devront déboucher sur une réforme du système (ndlr: politique) qui a plongé Bruxelles dans le blocage. «Aller revoter ne servira à rien. Si on ne change pas ce système cela sera pire en 2029», a-t-il dit.



















