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Selon un dernier sondage, il y a 11 % de Belges plus inquiets par leur sécurité qu’il y a trois ans. En cette rentrée politique, les 5 présidents des principaux partis francophones se sont donc penchés sur la question et ont argumenté de ce qui pourrait être une bonne idée pour sécuriser nos rues, surtout autour du trafic de drogue.
En effet, la Belgique est devenue une porte d’entrée de la cocaïne en Europe, notamment via le port d’Anvers et nous avons eu 20 fusillades cet été à Bruxelles. La question est donc simple, quelles solutions apporter face au trafic de drogue ? Du côté des Engagés, on estime que l’armée peut être une solution… temporaire seulement. « Je pense que l’armée peut aider à certains moments pour sécuriser, mais ce n’est pas elle qui peut faire le rôle de la police. Ce qu’il faut, c’est absolument plus de police, plus de police fédérale, y compris à Bruxelles et dans les grandes villes », note Yvan Verougstraete.
Une idée balayée par l’opposition de gauche. « Je crois que ce qu’il faut, ce sont des enquêteurs. Il faut démanteler l’ensemble. Moi, j’écoute le procureur du roi de Bruxelles : il a besoin d’enquêteurs. Il a besoin de lever le secret bancaire pour pouvoir suivre l’argent. Parce que c’est l’argent, évidemment, qui mène à la drogue. Donc, je ne pense pas que mettre des militaires en rue va permettre de démanteler toutes ces structures-là ».
Un propos validé par Samuel Cogolati, co-président d’Ecolo, qui refuse catégoriquement de pouvoir mettre des militaires dans nos rues. « J’assume de mon côté un véto catégorique. Envoyer les militaires en rue pour ces faits, c’est absolument ridicule, c’est absurde. Personne n’est demandeur, ni la police, ni les militaires. Vous savez ce que demande le procureur de Roi ? Il demande 10 millions d’euros, donc faites votre job », assène-t-il ainsi aux représentants des partis du gouvernement.
De son côté, enfin, Georges-Louis Bouchez assume vouloir attaquer également les consommateurs de drogues. « Nous avons déjà investi pour engager plus de policiers. Les réformes en matière de justice sont en route, mais effectivement, la situation est problématique. Enfin, il faut sanctionner également les consommateurs parce que tout consommateur de drogue a aujourd’hui du sang sur les mains ».


















