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« Je ne sais pas sur quoi elle se base » : selon ce syndicaliste, la ministre Valérie Glatigny veut réduire, voire supprimer le tronc commun

Par RTL info avec Martin Buxant
Le tronc commun, étendu jusqu’à la sixième primaire pour cette rentrée scolaire et pas jusqu’en 3e secondaire, laisse une zone de flou pour les années suivantes. La CSC Enseignement tire la sonnette d’alarme : Valérie Glatigny pourrait vouloir « réduire » voire « supprimer » cette mesure phare.

Le tronc commun, cette réforme du système éducatif en Fédération Wallonie-Bruxelles, est au cœur des préoccupations des syndicats pour la rentrée. Censée assurer un parcours scolaire commun et homogène pour tous les élèves, de la maternelle à la troisième secondaire, il serait aujourd’hui menacé.

La ministre de l’Éducation, Valérie Glatigny, avait déjà annoncé vouloir mettre cette réforme sur pause, mettant en avant les éventuelles pertes d’emploi et des difficultés à suivre les élèves.

Pourtant, selon Roland Lahaye, secrétaire général de la CSC Enseignement, Valérie Glatigny, aurait l’intention de le « réduire » ou d’y « mettre fin ». Une décision qui, selon lui, s’inscrit dans une politique de destruction des avancées du Pacte pour un Enseignement d’Excellence et qui suscite la « morosité » et l’« inquiétude » chez les 130.000 professionnels de l’enseignement.

Tous les pays qui ont un long tronc commun sont les pays qui sont les mieux notés

Selon Roland Lahaye, le tronc commun, qu’il définit comme un « continuum pédagogique », est un pilier de la réussite éducative. Il s’appuie sur des études universitaires montrant que « tous les pays qui ont un long tronc commun, sans redoublement, sont les pays qui sont les mieux notés quand on fait des enquêtes PISA ».

Le syndicaliste insiste sur l’importance de maintenir un tronc commun « polytechnique et pluridisciplinaire » pour « éviter de décider à la place de l’élève l’orientation qu’on va lui donner ».

Une mise en place progressive

Cette année, le tronc commun s’étend à la sixième primaire. Mais pour le secrétaire général de la CSC Enseignement, ces élèves sont des « cobayes » car « ils ne savent pas de quoi leur avenir va être fait, puisqu’il n’y a encore rien qui est destiné pour la suite ». L’après-tronc commun, qui aurait dû être préparé, ne l’est pas plus, selon lui.

La réforme du tronc commun prévoyait son extension progressive, pour atteindre la 3e secondaire lors de la rentrée 2028, conformément au calendrier du Pacte pour un Enseignement d’excellence. La trajectoire était donc programmée : après la 6e primaire en 2025-2026, l’extension devait s’étendre à la 1ère secondaire en 2026-2027, puis à la 2e en 2027-2028, et enfin à la 3e en 2028-2029.

Cependant, la ministre Valérie Glatigny a suspendu ou l’allongement du tronc commun jusqu’à la 3e secondaire. Elle a préféré limiter l’extension pour l’instant à la 6e primaire, exigeant au préalable une analyse d’impact avant toute poursuite de la réforme au-delà.

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