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C’est parti pour la rentrée ! Près de 715.000 élèves et 120.000 enseignants reprennent le chemin de l’école en Fédération Wallonie-Bruxelles. Ce retour en classe sera un peu différent avec l’interdiction de l’utilisation des smartphones par exemple ou encore le tronc commun qui concerne désormais les élèves de 6e primaire.
Un objet est devenu « indésirable » sur les bancs de l’école : le GSM. L’objectif est de limiter les effets négatifs du smartphone sur la concentration, le bien-être, la santé des élèves… mais aussi de réduire le risque de cyberharcèlement. Désormais, GSM, tablettes numériques, ou encore montres connectées, seront interdits, sauf lorsqu’ils sont utilisés à des fins pédagogiques.
Une interdiction qui vise tous les élèves jusqu’en 6e secondaire, aussi bien en Wallonie qu’à Bruxelles. C’est valable en classe, dans la cour de récré, mais aussi lors des voyages et des sorties scolaires. c’est aux écoles à s’organiser pour les sanctions contre ceux qui ne respecteraient pas cette interdiction, même si dans les faits, de nombreux établissements scolaires ne l’autorisent déjà pas.
L’épineuse question du tronc commun pour la 6e primaire
Les professeurs ont quant à eux encore pas mal de questions concernant leur statut mais aussi concernant les contenus, à commencer par le fameux tronc commun, désormais étendu à la 6e primaire. Tous les élèves scolarisés dans le fondamental en Fédération Wallonie-Bruxelles suivront donc les mêmes programmes de cours. Mais le doute persiste sur la suite : ce tronc commun sera-t-il encore ou non prolongé à l’enseignement secondaire alors que nous sommes à 5 mois des inscriptions dans les écoles ?
Véronique De Thier, co-directrice des associations de parents de l’enseignement officiel exprime son inquiétude : « Il n’y a aucune information sur la suite du parcours. Il nous semble très urgent de dessiner le contour de ce tronc commun, d’y apporter les inflexions que le gouvernement veut y apporter. On attend des réponses maintenant depuis la mise en œuvre qui a eu lieu au mois d’avril et on n’a toujours pas de réponse. En sachant que les parents vont devoir inscrire leur enfant en secondaire en février, ils vont visiter les écoles, je ne sais pas très bien ce qu’on va pouvoir leur dire. »
La santé mentale des jeunes « très préoccupante »
Autre question urgente à prendre en compte selon Véronique De Thier : le décrochage scolaire. « Il y avait un décret qui était prévu et qui prévoyait l’accompagnement et un suivi au cas par cas des élèves en décrochage. Ce décret a été reporté de deux ans dans sa mise en œuvre, particulièrement pour le secondaire où le décrochage est beaucoup plus important. On a notamment énormément d’adolescents où il y a des phobies scolaires, où il y a un mal-être. Ce n’est pas un scoop que de dire que la santé mentale des jeunes est vraiment très préoccupante et le facteur école joue un rôle. Donc pour nous, il est vraiment urgent et nécessaire de mettre des choses en place ».
Enfin, autre enjeu de cette rentrée scolaire, la pénurie d’enseignants, toujours criante comme chaque année. Les syndicats viennent de claquer la porte aux discussions avec la ministre de l’enseignement, estimant que les solutions proposées ne sont pas correctes.

















