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"Je tiens à m'excuser pour cette publication, elle a semé le doute sur mes convictions. Je n'ai en rien voulu faire d'amalgame et je condamne toute forme d'antisémitisme", a indiqué M. Labille, après ce retrait.
Jean-Pascal Labille, ancien ministre fédéral et actuel patron de Solidaris a publié sur les réseaux sociaux un dessin montrant des soldats israéliens tirant dans un enclos palestinien arborant une étoile de David se confondant avec une croix gammée, sous le regard passif des États-Unis et de l'Union européenne. La publication a suscité l'émoi, ce qui a poussé le socialiste à retirer cette publication et à présenter ses excuses. "Ce partage a été trop rapide et maladroit. Mon intention première était de dénoncer la passivité de la communauté internationale. Dans cette guerre des civilisations, la justice n'est pas rendue au peuple palestinien, nous (les États, les personnalités politiques) avons le devoir de défendre le dialogue", a commenté M. Labille.
Dans le RTL info 19h, le patron de Solidaris a ajouté: "Je regrette de l'avoir fait. Je n'ai pas suffisamment intégré que ce dessin était polémique. Je présente mes profondes excuses. (...) J'aurai bien sûr des discussions avec mes collègues en interne, mais l'essentiel est de présenter mes excuses et de se mobiliser pour que ces deux grands peuples, Israéliens et Palestiniens, puissent vivre ensemble."
Pour le président du MR, Georges-Louis Bouchez, "nous sommes là en plein dans un délit d'antisémitisme. Il ne peut se maintenir à son poste après une telle faute et insulte à l'Histoire." La députée MR Viviane Teitelbaum a pour sa part annoncé un dépôt de plainte pour négationnisme. Le MR a réclamé lundi la démission du secrétaire général des mutualités socialistes Solidaris.
Le PS a également réagi: "La seule expression qui engage le PS est celle de son bureau et de son président. Par ailleurs, les comparaisons directes ou indirectes avec la Shoah et la seconde guerre mondiale ne font qu'ajouter de la confusion et de la brutalité dans les débats. Le PS demande donc à toutes celles et ceux qui le représente dans les assemblées de s'en tenir aux propos arrêtés en commun après un long débat au bureau de parti."
