Le nombre d'étudiants s'étant engagés cette année dans des études pour devenir instituteur ou régent a fortement baissé par rapport à l'an dernier, passant de 5.610 à 4.342, selon des données préliminaires fournies mercredi par la ministre de l'Enseignement supérieur, Françoise Bertieaux (MR).
Selon la ministre, il est toutefois prématuré d'attribuer cette diminution de 22% des inscriptions à l'allongement de la formation initiale des enseignants.
Depuis cette année, les études pour devenir instituteur maternel et primaire ou régent (enseignant dans le secondaire inférieur, ndlr) sont en effet passées de trois à quatre années sans qu'aucune revalorisation barémique n'ait été programmée à ce stade.
Les données disponibles montrent toutefois certaines variations. Si certaines écoles normales ont vu leur nombre de nouveaux étudiants diminuer, d'autres, en fonction de leur spécialisation ou de leur localisation géographique, n'ont pas enregistré pareille évolution.
"Une analyse plus approfondie doit être menée pour mieux comprendre ce qu'il s'est passé", disait-on mercredi auprès du cabinet de Mme Bertieaux.
La diminution de ces primo-inscriptions est particulièrement importante dans la filière préparant au métier d'instituteur maternel. Dans ce cas précis, il semblerait que les étudiants concernés ont préféré opter pour la formation de puéricultrice, celle-ci étant restée à trois ans d'études.
Même si elle n'est pas encore clairement expliquée, cette diminution des inscriptions dans les filières pédagogiques constitue en tout cas une mauvaise nouvelle pour le monde scolaire, confronté ces dernières années à une forte pénurie d'enseignants.
