Partager:
Le député MR Michel De Maegd a dénoncé lundi la « rhétorique nauséabonde » entourant la polémique sur la crèche de la Grand-Place de Bruxelles, visant des propos tenus ce week-end par, entre autres, le président de son parti Georges-Louis Bouchez.
« Il est dangereux de transformer cette crèche en arme identitaire. Instrumentaliser un choix esthétique pour propager l’idée que notre société ’renie ses valeurs’ ou serait ’sous pression’ de telle ou telle communauté relève d’une rhétorique nauséabonde. C’est jouer avec les peurs et avec les fractures qui fragilisent déjà notre vivre-ensemble », écrit le libéral sur les réseaux sociaux.
Samedi, Georges-Louis Bouchez avait réclamé le remplacement de cette crèche, dont les personnages présentent un visage fait de tissus bariolés, au motif qu’elle incarnerait « une société qui renie ses valeurs ».
Pour l’ancien présentateur du JT de RTL-TVi, le choix artistique est « peut-être, pour beaucoup une erreur » car « il a sans doute manqué de sensibilité et de prudence ». Lui-même ne l’apprécie pas, dit-il. Mais « l’erreur la plus lourde » vient selon lui « de ceux qui, au lieu de chercher à rassembler, utilisent chaque occasion pour diviser ». « Car c’est bien cela que révèle cette controverse. Une époque où tout devient prétexte à s’indigner, à caricaturer, à dresser les gens les uns contre les autres. Une époque où l’écho hurlant des réseaux sociaux permet aux agitateurs de tous bords de transformer instantanément chaque sujet en champ de bataille idéologique. Toucher à une crèche revient à ouvrir une porte que certains se précipitent pour franchir, souvent sans nuance et sans mesure », commente le député.
« Chacun son avis », a commenté M. De Maegd à un internaute qui lui faisait remarquer que son commentaire n’allait pas dans le sens de son président de parti.
Le projet de cette nouvelle crèche a été lancé par la Ville de Bruxelles en mars 2025, en collaboration avec les autorités ecclésiastiques. Le conseil communal sera interpellé ce lundi soir sur cette polémique, qui concerne aussi le coût de l’œuvre. Le bourgmestre Philippe Close (PS) a dit assumer pleinement le choix artistique.

















