Accueil Actu Belgique Politique

« Si rien n’est fait contre Israël, il devient alors difficile de progresser sur d’autres dossiers » : Sammy Mahdi met la pression sur le gouvernement

Par RTL info avec Belga
Sammy Mahdi (CD&V) a regretté l’absence de réunion gouvernementale sur Gaza avant la commission parlementaire et menace de ne pas soutenir pleinement d’autres dossiers sans mesures contre Israël.

Le président du CD&V, Sammy Mahdi, a regretté que le gouvernement ne se soit pas réuni au sujet de Gaza avant la réunion, ce jeudi après-midi, de la commission des Affaires étrangères de la Chambre sur ce thème. Pour lui, des mesures doivent être prises à l’encontre d’Israël, faute de quoi, son parti ne soutiendra pas sans réserve d’autres dossiers.

Jeudi après-midi, la commission des Affaires étrangères de la Chambre tiendra un échange de vues avec le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot (Les Engagés) sur la situation à Gaza. Les Engagés, Vooruit et le CD&V souhaitent accentuer la pression sur Israël par le biais de nouvelles mesures et avaient insisté pour que le gouvernement se réunisse au préalable afin de prendre position, mais le Premier ministre Bart De Wever n’a pas donné suite à cette demande.

Dans une interview accordée à la VRT, Sammy Mahdi en remet une couche en accentuant la pression sur ses partenaires de coalition, en particulier la N-VA et le MR. « Espérons que le gouvernement se réunira rapidement et que, dès que tous les ministres seront de retour de vacances, ils se rendront compte qu’en période de génocide, c’est ici qu’il faut être », a-t-il assené.

« Il deviendra impossible pour un démocrate-chrétien de continuer »

Dans la majorité toujours, le président de Vooruit, Conner Rousseau, avait déjà fait savoir que le conflit à Gaza pouvait conduire, pour son parti, à une crise gouvernementale. « Si rien n’est fait contre Israël, il deviendra impossible pour un démocrate-chrétien de continuer à traiter tous les autres dossiers comme si de rien n’était », a ajouté jeudi le président du CD&V.

« Nous avons été très constructifs ces derniers mois et nous avons soutenu toutes les grandes réformes. Mais vous ne pouvez pas attendre de notre parti qu’il reste constructif et accepte que d’autres formations ne respectent pas notre seuil moral. Il devient alors difficile de progresser sur d’autres dossiers », a-t-il précisé.

Sammy Mahdi ne souhaite toutefois pas la chute du gouvernement. « Je ne sais pas si cela permettrait de résoudre beaucoup de problèmes. Mais il faut que quelque chose se passe. Il y a une limite éthique à respecter. Sinon, vous nous poussez dans une impasse où tout peut arriver », a-t-il prévenu.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus