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Vers une crise gouvernementale à cause de Gaza ? Seul le MR refuse de reconnaître la Palestine

Par Loïc Parmentier avec Thomas Decupere
La situation à Gaza pourrait provoquer une crise gouvernementale en Belgique.

Les différents partis du gouvernement belge ne sont pas du tout d’accord sur la position à adopter par notre pays. Deux dossiers sont devenus inflammables. Celui des sanctions contre Israël et puis la reconnaissance de l’État palestinien.

Au cœur de l’été arrive une certaine musculation sur ce dossier, sur la reconnaissance, sur les possibles sanctions. Et cette musculation nous vient de Vooruit, les socialistes flamands. Ce matin, leur président Conner Rousseau a déclaré : « Le gouvernement pourrait entrer en crise. Si quelqu’un peut lui prouver que nous aidons la population de Gaza en renversant le gouvernement, je le ferai immédiatement. »

Voilà pour la déclaration et la possible crise, alors que le gouvernement cherche toujours la position de la Belgique sur ce dossier.

Au sein de l’équipe De Wever, le Mouvement Réformateur apparaît de plus en plus isolé. Le MR, seul parti contre cette reconnaissance de la Palestine, contre toute sanction contre Israël. Nous avons rencontré Georges-Louis Bouchez, un président excédé qui explique en avoir assez du cinéma du président de Vooruit.

Georges-Louis Bouchez : Je pense que ce n’est pas la première fois qu’il le fait. À chaque fois qu’il a un problème, il nous explique qu’il va remettre en cause sa participation gouvernementale. Ce n’est pas très sérieux comme façon de fonctionner. Je crois que les Belges ne comprendraient pas qu’on mette le pays dans l’embarras, dans une situation budgétaire dramatique pour des questions internationales dont une bonne partie nous échappe.

Loïc Parmentier : Vous vous sentez isolé au sein du gouvernement ?

Georges-Louis Bouchez : Vous savez, ce ne serait pas la première fois. C’est toujours plus facile de dire que c’est de ma faute, parce que moi au moins j’ai l’honnêteté de dire tout haut ce que je pense qui n’est pas toujours le cas de tout le monde. Je l’ai dit aujourd’hui, si des sanctions doivent être prises, elles doivent l’être entre l’Union Européenne et les États-Unis. Parce que si aujourd’hui uniquement l’Union Européenne agit, eh bien les contrats iront vers des entreprises américaines. Résultat, vous n’arrêterez pas le conflit là-bas, mais vous aurez encore appauvri un peu plus nos entreprises. Est-ce que ça a beaucoup de sens d’agir de la sorte ?

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