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Sans la France, pas de Belgique : nos voisins ont-ils sauvé notre révolution?

Par RTL info avec Christophe Deborsu
À quelques jours du 21 juillet, jour de notre Fête nationale, la Belgique s’apprête à célébrer Léopold Ier et les fondations de son Royaume. Mais derrière les drapeaux et les festivités se cache une part d’histoire méconnue, et pourtant cruciale : sans l’intervention décisive de la France en 1831, le destin de la Belgique aurait pu être radicalement différent.

Le 21 juillet célèbre la prestation de serment du Roi Léopold Ier, en 1831, et non la Révolution belge de 1830, comme beaucoup le pensent à tort. Cette date marque l’avènement d’une stabilité politique essentielle pour la jeune nation. « Le 21 juillet 1831, on peut vraiment dire que la Belgique a une stabilité et peut démarrer, » explique Axel Tixhon au micro de Christophe Deborsu, dans le 7h50 de bel RTL Matin. Pourtant, cette stabilité a bien failli voler en éclats un an après la Révolution.

En 1831, après que Léopold Ier soit monté sur le trône et qu’un traité favorable à la Belgique ait été négocié (nous donnant à l’époque le Grand-Duché de Luxembourg et le Limbourg), le roi Guillaume Ier des Pays-Bas, refusant d’accepter l’indépendance de la Belgique, lance ses troupes dans ce qui sera appelé la « Campagne des Dix Jours ». La toute jeune armée belge, à peine formée, se trouve alors en grande difficulté face aux forces néerlandaises.

C’est à ce moment critique que la France entre en jeu. « Léopold appelle à l’aide la France qui n’hésite pas et intervient directement, » révèle l’historien. L’intervention militaire française est rapide et décisive, forçant les troupes hollandaises à se retirer. Sans cette aide extérieure, le sort de la Belgique aurait pu être scellé. « Absolument, sans aucun doute, » confirme Axel Tixhon. « Sinon, on est aujourd’hui sans doute néerlandais, on parle en néerlandais ensemble, et le problème est réglé. »

La Brabançonne, un hymne pro-orangiste

La Brabançonne n’a pas toujours été l’hymne patriotique que nous connaissons aujourd’hui. Axel Tixhon nous apprend qu’elle fut, dans un premier temps, une chanson pro-orangiste.

Initialement, en août-début septembre 1830, la volonté des révolutionnaires n’était pas de rompre définitivement avec la Maison d’Orange, pour éviter que le mouvement ne se termine mal. « Les révolutionnaires en appellent à la bonté de Guillaume, en disant, on s’est un peu disputé, nous tout ce qu’on demande c’est qu’on arrête de nous embêter, et on reste fidèle à la maison d’Orange, » explique Axel Tixhon.

C’est seulement après les « journées de septembre », lorsque les troupes hollandaises tirent sur les insurgés, que le mouvement bascule vers l’indépendance. Les paroles de la Brabançonne ont alors évolué, devenant progressivement de plus en plus anti-hollandaises. À tel point que certains couplets, jugés trop virulents envers nos voisins du nord, ont été interdits par la suite pour apaiser les relations.

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