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« Ils sont entrés par ici, par la cuisine », nous indique Ludovic. Il est alors minuit. Ludovic est endormi sur son canapé lorsqu’il est réveillé par un bruit d’effraction. Il se retrouve alors face à ces cambrioleurs. « Je me suis précipité vers la fenêtre, ils ont fait demi-tour, ils sont partis en courant. J’ai averti les services de police immédiatement », raconte cet habitant de Saint-Ghislain. Et cette victime de confier d’être senti « un petit peu violée dans la vie privée ». « Ça veut dire qu’on n’est pas à l’abri du tout d’avoir quelqu’un qui peut rentrer chez soi », déplore-t-elle.
Pour se protéger, Ludovic a adopté certains réflexes, comme enlever ses outils de bricolage. Le but, éviter qu’ils ne servent à forcer sa fenêtre. Il vérifie également que sa porte soit bien fermée. Mais tout comme 64 % des victimes de cambriolage, il a toujours du mal à retrouver un sentiment de sécurité.
Ludovic raconte que lui-même et le voisinage essayent d’être vigilants : « Donc quand il y a des déplacements, on regarde toujours chez l’un, chez l’autre. Ou quand il y a quelqu’un qui s’en va plusieurs jours ou quoi que ce soit, on regarde quand même chez les voisins pour pouvoir surveiller un petit peu leurs habitations. »
Tout comme Ludovic, 58 % des Belges redoutent un cambriolage lors de leur absence. Pour sécuriser leurs habitations, les systèmes d’alarme sont de plus en plus prisés.
En Belgique, près de 800 000 alarmes sont actives. Dans ce centre, 135 000 d’entre elles sont gérées par les opérateurs de du centre d’alarme Verisure..
« C’est une alarme qui rentre et puis on a vraiment le moyen de faire une vérification auditive, explique Jermien Abidi, opératrice au centre d’alarme. Donc vraiment de parler sur place aux personnes sans qu’ils doivent décrocher leur téléphone. Donc on appelle via haut-parleur, mais on a aussi accès aux images, donc le live aussi ».
En plus des alarmes, il existe également d’autres solutions préventives. Vincent Rousseau, CEO de Verisure conseille en premier lieu de « faire attention à ce qu’on poste sur les réseaux sociaux ». « Si vous dites sur les réseaux sociaux que vous êtes absent de votre maison, vous avez un risque de cambriolage », met-il en garde. Ensuite, il s’agit de simuler une présence. « On peut jouer avec des lumières qui s’éteignent et qui s’allument, demander aux voisins de vider le courrier ou de bouger le véhicule », détaille-t-il.
Si vous décidez d’opter tout de même pour une alarme, attention, toutes ne se valent pas. Certaines assurances demandent une certification INCERT, un label de qualité belge qui garantit des règles strictes. Après un premier cambriolage, votre assureur vous demandera probablement de prendre des mesures de protection. Si vous ne faites rien, vous risquez qu’il mette fin au contrat après un deuxième cambriolage chez vous.
« Après un sinistre, votre assureur va voir ce qui s’est passé, comment est-ce qu’ils sont rentrés, et ainsi de suite, explique Peter Wiels, porte-parole d’Assuralia. Du coup, il va vous faire des recommandations pour que ça ne se reproduise pas. À vous alors, comme client, comme consommateur, d’envisager, d’investir ».
Comptez 960 euros minimum pour une alarme d’entrée de gamme, un investissement qui ne résout pas tôt. Pour un appartement, le risque d’effraction est divisé par deux. Quant aux maisons, le taux d’efficacité descend à 30 %. En 2024, près de 35 000 cambriolages ont été recensés en Belgique.


















