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Antonin et Simon, deux « nouveaux » bourgmestres très occupés : 9 mois après les élections, ont-ils des regrets ?

Par Melinda Bilmez, Gaetan Delhez
Élus en octobre dernier, Simon Huberty de Léglise et Antonin Collinet de Florennes partagent leur expérience de bourgmestres. Une fonction aux multiples défis.

Ils incarnent le renouveau politique dans leurs communes. Simon Huberty, bourgmestre de Léglise (Province de Luxembourg), et Antonin Collinet, bourgmestre de Florennes (Province de Namur), ont été élus pour la première fois en octobre dernier. Près d’un an après leur entrée en fonction, leur constat est unanime : être bourgmestre est bien plus exigeant qu’ils ne l’avaient imaginé au départ.

Le quotidien de Simon Huberty est rythmé par une succession quasi interminable de réunions : « Ce type de réunion, c’est à peu près ce qu’on enchaîne en permanence, ici, ailleurs, sur le terrain, sur l’ensemble de la semaine. » Ses journées, qui commencent tôt, se concluent rarement avant 22h. « En fin de journée, je dois être à Bastogne, et puis je termine la journée, en début de soirée, avec une réunion plutôt liée à mon parti politique », explique-t-il. À cette charge d’emploi du temps s’ajoutent plus de 250 signatures à apposer chaque semaine, et un téléphone qui ne cesse de sonner.

« Être bourgmestre, c’est faire face à tout ce qui est imprévisible », confie Simon Huberty. Une situation d’urgence, un événement imprévu dans la commune, le bourgmestre est sur le qui-vive 24h sur 24. Une vigilance constante qui en fait le représentant de sa commune en toutes circonstances. « Une fois que vous êtes bourgmestre dans votre commune, vous enlevez jamais la vie », décrit-il avec réalisme.

« Un orage, c’est le petit stress »

Pour Antonin Collinet, l’engagement total requis par la fonction a également des répercussions sur sa vie personnelle. « Aujourd’hui, un peu exceptionnellement, je suis allé chercher les enfants à 4h à la sortie de l’école. C’est un petit plaisir que je me suis octroyé aujourd’hui, mais c’est plutôt rare », explique-t-il. Ces moments lui permettent de souffler et de retrouver une part d’équilibre, dans un quotidien où les semaines dépassent largement les cinquante ou soixante heures de travail.

Les responsabilités du poste ne s’arrêtent pas aux bureaux ou aux réunions. Être bourgmestre, c’est aussi gérer l’angoisse de l’imprévu, comme l’a vécu Antonin Collinet récemment : « Pas plus tard qu’hier, il y a eu un orage dans la région, le petit stress, le téléphone en main, de peur qu’il y ait eu des dégâts dans un coin de la commune, ou des inondations. » Une immersion totale dans une fonction qui empiète inévitablement sur la vie privée.

Stop ou encore ?

Malgré tout, ces défis ne les font pas reculer. « Oui, évidemment, parce que, comme je l’ai dit, c’est un métier passion. Je suis prêt à continuer le plus longtemps possible », déclare Antonin. « Je suis prêt à continuer dans ces conditions », confirme Simon. C’est un rêve d’enfant devenu une réalité exigeante, mais enrichissante, pour ces jeunes hommes qui souhaitent poursuivre leur engagement au service de leurs concitoyens. Une preuve que, même face à des sacrifices et une charge de travail conséquente, la passion peut l’emporter.

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