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L’an dernier, 184 incidents impliquant des armes à feu ont été dénombrés dans notre pays, occasionnant 20 morts et 81 blessés, ressort-il des chiffres publiés par le Gun Violence Incident Monitor (GVIM) vendredi. Dans deux cas sur trois, des coups de feu ont été réellement tirés.
Une première analyse des chiffres belges suggère un « changement inquiétant », selon l’Institut flamand pour la paix, à l’origine de la publication. En effet, les tirs effectifs deviennent de plus en plus fréquents.
À Bruxelles, dans 86 % des 71 cas dénombrés, des coups de feu ont été tirés. Au total, ces incidents ont entraîné le décès de 13 personnes et fait 44 blessés. « Selon les données disponibles chez Statbel au sujet des causes de décès en Belgique, le nombre de décès par arme à feu à Bruxelles oscillait entre 0 et 4 entre 2017 et 2022 », souligne Astrid De Schutter, chercheuse à l’Institut flamand pour la paix. « Une telle augmentation, en moins de deux ans de temps, ne peut être qualifiée que de très inquiétante. »
Dans la province d’Anvers, des coups de feu ont été tirés dans un tiers des cas, qui sont au nombre de 29. Dans le Hainaut, le nombre d’incidents est également élevé (26). Dans cette province, 16 incidents ont donné lieu à au moins un coup de feu.
Six incidents sur dix pour lesquels le contexte est connu sont en lien avec les milieux criminels.
Selon les données récoltées, pratiquement seuls des hommes commettent des actes de violence criminelle par arme à feu. Pourtant, les femmes en sont victimes dans 16 % des incidents.
Le Gun Violence Incident Monitor se base depuis fin 2023 sur les informations publiées par les médias au sujet des violences impliquant des armes à feu en Europe pour combler l’enregistrement insuffisant de ces faits.



















