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Au début des années 60, les Belges commencent à partir à l'étranger, pas toujours sans encombre: "On a dû faire toute la côte du Tourmalet à pied"

Ils s'appellent Bernard, Daniel, Marie France, Nicole...ils sont 12 au total, de 65 à 95 ans, ils ont tous accepté d'évoquer leurs meilleurs souvenirs de vacances. De 1935 à aujourd'hui, de Blankenberghe à Rochehaut en passant par Cannes, Rome, la Grèce et le Portugal... On vous emmène tout l'été en vacances, direction un autre siècle. 

Début des années 60, les familles belges s'aventurent à l'étranger, souvent pour la première fois. Première fois à Rome pour Carmen et son mari, en caravane, et c'était toute une aventure.

"On se trompe de chemin, naturellement. Et à Rome, les sens uniques, c'est partout. Il y avait des chauffeurs de taxi, je les vois qui commencent à se croiser les bras et à rigoler. Je me dis, qu'est-ce qu'ils ont ? Je dis, on a pris un sens unique quelque part qu'on n'a pas vu. Mon mari, qui n'était pas patient, dit, 'descends de la voiture, on décroche la remorque'. Hop, un policier. Qu'est-ce que vous faites au milieu d'un sens unique ? Je dis, dites-le nous", se remémore Carmen, 94 ans. 

Pour les parents de Nadine et Christine, la fameuse caravane, tractée par la DAF direction l'Espagne, n'a pas survécu au premier col de montagne. "On arrive en bas, dans la montée déjà, du Tourmalet. Et nous v'la avec la caravane derrière. Et à un moment donné, papa voit la température d'eau qui commence à monter, monter, monter. On a dû faire toute la côte du Tourmalet à pied, la voiture, il fallait alléger le plus possible", sourit encore Nadine. 

"Avec mon meilleur ami, on a fait un voyage qui n'était pas du tout préparé. On est descendu par la France, sur la Suisse, sur le sud de la France, s'arrêter à Paris. Ça, c'était extraordinaire. À l'aventure, c'était vraiment bien ça", se souvient Bernard. 

 "Il y avait la traversée de Paris avec Bourvil et Gabin, mais nous, c'était la traversée de Bruxelles. C'était l'aventure pour mes parents. Et dès qu'on arrivait à Ostende, papa mettait une cassette avec la chanson de Trenet, 'La mer'. Ça me donne une pointe de nostalgie parce que dans un couplet, Trenet disait "Et d'une chanson d'amour, la mer a bercé mon cœur pour la vie". Et je pense que cette phrase revient comme une ritournelle", raconte, quant à lui, Daniel, qui passait tous ses étés à la côte, avec la Coccinelle et les valises sur le toit. 

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