Partager:
Le report des jours de congé est possible depuis le 1er janvier 2024, à condition de prévenir l’employeur et de remettre un certificat médical. Objectif : faire en sorte que les vacances restent un véritable moment de repos. Une nouvelle mesure parfois ignorée.
Selon une enquête du prestataire RH SD Works, en 2025, 4 petites et moyennes entreprises wallonnes sur 10 ont fait face à un travailleur tombé malade pendant ses congés. Avec des conséquences sur les employeurs qui font face à des plannings chamboulés. Exemple avec Mélissa, directrice d’une société d’installation de chauffage : « On a des gros chantiers, avec plusieurs dizaines de logements, où il y a des délais des autres corps de métier qui interviennent après nous. Et dans ce cas-là, il est difficile de dire, ‘désolé, j’ai beaucoup de malades ou j’ai eu des reports de congés, donc déplacez votre plafonneur’… »
L’enquête montre des écarts. Selon l’activité, 5 % des employés sont tombés malades durant leurs congés. La moyenne s’élève à 16 % pour les ouvriers, comme le constate Eric Guyot, administrateur délégué chez Ekoservices, société de titres-services : « Vous avez une porte d’entrée pour un contrat de travail mais vous avez 10, 15 portes de sortie pour ne pas travailler. Et à un certain moment, ça devient ingérable ».
Les chiffres varient en fonction des régions. En Wallonie, 12 % des travailleurs se sont déclarés malades pendant leurs vacances, contre 6 % en Flandre et 3 % à Bruxelles. « En termes de report de nombre de jours de congé à reporter, on est de l’ordre de 5 jours en Wallonie et en Flandre contre 3 jours à Bruxelles », précise Tulay Kasap, conseiller juridique PME SD WORX.
La taille de l’entreprise joue aussi un rôle. Plus la PME est grande, plus la probabilité qu’un travailleur tombe malade pendant ses congés augmente.


















