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En classe, l’ambiance est légère avant les vacances d’automne. Plus de cahiers ni de leçons, mais des coloriages et des activités d’Halloween occupent ce dernier jour. Certains élèves, comme Kendra et Tessa, se réjouissent à l’idée de profiter pleinement des deux semaines à venir. « Deux semaines, c’est la durée idéale, comme ça on a plus le temps de se reposer. »
Ce moment de pause est également une bouffée d’air pour les enseignants. Madame Sarah, l’institutrice de la classe a remarqué que « les enfants sont fatigués, l’apprentissage est plus compliqué […], il est temps pour eux de faire une pause ». Le corps enseignant profite lui aussi de ces deux semaines pour se ressourcer et préparer les échéances à venir, avant de revenir en classe avec une énergie renouvelée.
« C’est le foutoir »
Le bien-fondé des deux semaines de congé, nouveau rythme mis en place il y a quatre ans, repose également sur des avis scientifiques. Le psychopédagogue Bruno Humbeek détaille : « On a besoin de pauses cérébrales, de pouvoir utiliser notre cerveau et le mettre en situation de vagabondage mental ».
Cependant, cette réforme, en vigueur depuis 2022, suscite toujours des critiques. Certains parents, bien que conscients de l’objectif, restent sceptiques face à son impact concret. « Quand il revient à l’école, les deux semaines, ça a été trop long », témoigne une mère de famille. « Tout est décalé avec les fêtes. C’est le foutoir », regrette une autre.
D’après les chiffres officiels, environ 900.000 élèves en Fédération Wallonie-Bruxelles bénéficient aujourd’hui de ce rythme scolaire revisité, avec 14 semaines de vacances annuelles. Ce découpage, qui vise à mieux équilibrer les périodes d’apprentissage et de repos, continue de faire débat.

















