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Hier soir à Verviers, Georges-Louis Bouchez a reçu un comité d’accueil particulier. Le président du MR, présent sur place dans le cadre de la tournée des conférences de son parti, a été accueilli par près de 70 manifestants de la FGBT qui lui avaient réservé une haie de déshonneur. Mais au-delà de cet accueil chahuté, le secrétaire régional de la FGTB de Verviers-Ostbelgien, Daniel Richard, a expliqué qu’un cordon sanitaire serait désormais appliqué à l’égard de Georges-Louis Bouchez et le secrétaire général d’enchainer avec des mots très durs: «on ne discute pas avec les fachos, on les combat».
Dans les colonnes de l’Avenir, on apprend même que ce cordon sanitaire est une décision du bureau exécutif de la FGTB Verviers. D’où cette question: déclarer un cordon sanitaire à l’égard d’un président de parti, est-ce que c’est vraiment le rôle d’un syndicat?
Le cordon sanitaire médiatique, c’est l’affaire des médias. Et le cordon sanitaire politique, c’est l’affaire des partis. En tous cas de ceux qui se sont engagés à ne pas s’allier à l’extrême droite. Dès lors, les syndicats ne sont pas partie prenante du dispositif.
Le monde syndicat est traditionnellement engagé contre l’extrême droite
Mais, les syndicats sont déjà très engagés contre l’extrême droite et par engagement éthique et politique, les organisations syndicales approuvent, soutiennent et défendent le cordon sanitaire.
On a pu le voir avant les élections du 9 juin 2024 avec la FGTB qui a réaffirmé dans son mémorandum son souhait que le cordon sanitaire soit préservé. Les syndicats sont engagés d’ailleurs dans des mouvements comme le front anti-fasciste Liège 2.0, particulièrement mobilisé contre l’extrême droite.
Cette position s’inscrit dans une tradition belge où le cordon sanitaire est vu comme un garde-fou de la démocratie et où le monde syndical fait partie des acteurs mobilisés contre la progression de l’extrême droite.



















