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Découverte médicale prometteuse: une start-up développe des médicaments qui permettraient de résoudre un gros problème de santé publique

Une découverte médicale prometteuse en Belgique. Une start-up, fondée par deux chercheurs de l'ULB, est en train de développer une nouvelle génération de médicaments qui permettrait de résoudre un problème de santé publique inquiétant : la résistance, de plus en plus grande, des bactéries aux antibiotiques. 

Des laborantins belges testent des nouvelles molécules en ce moment. Leur volonté : développer des antibiotiques qui détruisent des bactéries, responsables d’infections. "La bactérie, elle répond au stress qu'il y a dans le corps du patient. Ce qu'on essaie de faire, c'est bloquer cette réponse, bloquer la capacité qu'a la bactérie à s'adapter", explique Cédric Govaerts, cofondateur de l’entreprise "Santero Therapeutics".

Derrière ce processus innovant, la promesse d’une petite révolution, affirment les fondateurs de l’entreprise belge. Les antibiotiques en cours de développement doivent permettre de lutter les bactéries résistantes aux antibiotiques. "Nous allons être capables d'avoir quelque chose de plus efficace contre le développement de cette résistance", dit Abel Garcia-Pino, autre cofondateur de l’entreprise "Santero Therapeutics".

Après des premiers résultats encourageants, l’entreprise est aujourd’hui à la recherche de fonds : 10 millions d’euros, pour financer la phase suivante de développement. Avec l’espoir d’une mise sur le marché dans 5 ou 6 ans. "On veut pouvoir développer des approches pour traiter d'autres infections, qui, à l'échelle mondiale, sont encore plus problématiques", note Cédric Govaerts.

Ces 25 prochaines années, plus de 39 millions de personnes dans le monde pourraient mourir d'infections résistantes aux antibiotiques, révèle une étude. Souvent, elles se développent en milieu hospitalier. 

Alors, pour ce spécialiste, il est urgent d’innover. "Les personnes qui souffrent de ces maladies, sont souvent déjà fragiles. Ne pas leur donner un antibiotique pour traiter ces maladies rapidement, c'est augmenter le danger de mortalité", note Grégoire Wieërs, interniste et infectiologue à la Cinique Saint-Pierre d’Ottignies.

Mais attention, poursuit-il, il est important aussi de réduire la consommation d’antibiotiques, en partie responsable de cette résistance. 

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