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Ce mardi, une grève générale des services publics est lancée à l'appel de la CGSP. Pour les services du rail, il s'agit de la 25e journée d'action. Comment expliquer une telle mobilisation ?
Depuis le début de l'année 2025, 25 jours de grève ont déjà été enregistrés sur le rail belge. Des mouvements qui s'accentuent dans tous les secteurs. Pour les syndicats, la concertation sociale n'existe plus.
Chercheur en droit du travail à l'UCLouvain, François-Xavier Lievens estime que "le gouvernement actuel s'inscrit dans une tendance de plusieurs décennies où la concertation sociale a de moins en moins de place. Le gouvernement a prévu tout un tas de réformes très lourdes au niveau des travailleurs, du droit du travail, de la sécurité sociale. Ces réformes auront des impacts sociaux très importants et le gouvernement ne concerte pas spécialement. Il n'y a pas de volonté de savoir quel est l'avis des travailleurs, des syndicats, et même des employeurs sur ces sujets. Il y a vraiment la volonté d'avancer seul."
"La concertation a de moins en moins de place", poursuit l'expert. "C'est la raison pour laquelle il y a énormément de grèves en ce moment, c'est parce que les travailleurs veulent rappeler qu'ils ont leur mot à dire sur toutes ces questions qui les concernent."
Conséquence, ce sont les utilisateurs qui paient le prix de la colère. Selon une étude réalisée par AG, 82 % des usagers des transports en commun disent avoir été fortement impactés par ces grèves à répétition.
Les conséquences sont néfastes pour l'image des entreprises publiques, car la confiance dans le réseau continue de s'effondrer. Toujours selon cette étude, plus d’un Belge sur deux ne fait plus confiance aux transports en commun. Et quand le système déraille, ils retournent 36 % des sondés disent se tourner vers la voiture.



















