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Des barrières « anti-suicide » n’ont pas empêché une jeune mère de se jeter du viaduc de Remouchamps : elles ont cependant une autre utilité

Par RTL info avec Samuel Ledoux et David Muller
Une jeune mère a sauté du viaduc de Remouchamps jeudi après-midi. Un pont d’autoroute qui enjambe l’Amblève, mais aussi des bois, des routes et des maisons. Il y a plusieurs années, ce viaduc a pourtant été équipé de barrières anti-suicide : un dispositif avant tout destiné à protéger ceux qui se trouveraient en dessous du pont.

En Wallonie, il n’y a que quelques ponts qui sont équipés de barrières anti-suicide, des dispositifs installés généralement sur des viaducs extrêmement hauts. Le but : tenter d’empêcher de sauter dans le vide.

« Il y a une partie du dispositif qui va empêcher d’enjamber le dispositif de retenue du pont et qui s’accompagne évidemment de grillages particulièrement hauts qui sont conçus pour ne pas pouvoir être escaladés », précise Héloise Winandy, porte-parole de la Sofico. A Remouchamps, les suicides et les tentatives sont fréquents : la police locale intervient régulièrement sur le viaduc. En 6 ans, 9 personnes ont perdu la vie et 4 ont pu être sauvées par les forces de l’ordre.

« Nous ne sommes pas équipés, donc il arrive que nous intervenions en même temps que des pompiers qui eux sont plus équipés. Mais ce n’est pas toujours le cas. On fait parfois usage des menottes quand c’est possible, mais il y a des situations plus compliquées que d’autres. Il y a parfois des personnes aussi qui, une fois notre intervention sur place, ne veulent plus mettre fin à leur jour. Là, on redouble encore d’efforts pour essayer de les sauver », précise Vincent Braye, chef de corps à la zone de police Secova.

Sur le viaduc de Remouchamps, haut de 80 mètres, des barrières ont été installées en 2008, baissant significativement le nombre de décès… mais il n’y en a pas partout.

« Le pont fait plus d’un kilomètre de long et l’objectif vise évidemment à décourager tout passage à l’acte, mais aussi de protéger toute personne qui se trouverait sous ce pont en cas de suicide. Nous les plaçons en priorité au-dessus des voiries, au-dessus des zones de passage, des habitations ou encore des jardins », note Héloise Winandy.

Il y a actuellement 2.300 ponts gérés par la région Wallonne. Une dizaine à peine est équipée de dispositifs anti-suicide.

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