Du changement pour l'inhumation des foetus: le parlement wallon modernise le décret funérailles

Le parlement wallon a définitivement validé, mercredi, la modernisation du décret funérailles et sépultures.

Jusqu'à présent, les parents qui souhaitaient une forme physique de cérémonie d'adieu pour un fœtus perdu entre le 106e jour et le 180e jour de grossesse étaient limités aux "parcelles des étoiles" créées dans certains cimetières. Le fœtus y était inhumé ou ses cendres dispersées sur la pelouse. Il n'était pas possible d'enterrer l'enfant attendu dans le caveau familial ou de ramener chez soi ou en columbarium une urne avec ses cendres. Ce sera désormais le cas.  Une bonne chose selon Laurence Niclaes, massothérapeute spécialisée dans l'accompagnement périnatal. "Le foetus décédé va vraiment être reconnu dans l'histoire familiale. Toute la famille va pouvoir aller se recueillir autour de la tombe, ou de l'endroit où le bébé aura été inhumé. Je pense que cette concrétisation va aider les familles à traverser le deuil", explique-t-elle. 

Le texte encadre également l'inhumation des humains avec leurs animaux de compagnie, à condition évidemment que ceux-ci soient déjà morts au décès de leur maître et que l'inhumation ait lieu en même temps. Il sera ainsi complètement légal de "placer un ou plusieurs contenants renfermant les cendres des animaux de compagnie du défunt dans le cercueil, au moment de l'inhumation en caveau, ou à côté de l'urne cinéraire au moment du dépôt de celle-ci en cellule de columbarium ou en cavurne", précise le projet décret. "Le chat qui est décédé, ou le chien, l'année d'avant par exemple, une personne peut très bien dire à ses enfants que le jour où il lui arrive quelque chose, il faut mettre l'animal avec elle", déclare Jean Geeurickx, président de la Fédération wallonne des entrepreneurs de pompes funèbres. 

Enfin, à partir de 2025, les communes wallonnes auront l'obligation de mettre à disposition un lieu neutre pour les funérailles non-confessionnelles.