Partager:
Les bases des syndicats ont accepté la proposition d'accord apportée par la direction de bpost. Ainsi, les mouvements de grève prennent fin, même si tout n'est pas encore résolu.
Ce mercredi, une nouvelle réunion entre syndicats et direction était en cours chez bpost. Celle-ci a commencé à 10 h ce matin, alors que la réunion de la veille n'a pas abouti. Vers 14h15, nous apprenions qu'un accord de principe a été trouvé entre les syndicats et la direction.
Les syndicats sont allés consulter leur base respective pour valider l'accord. En ce mercredi soir, nous apprenons que les grévistes ont accepté le protocole d'accord signé entre les syndicats et la direction. Malgré cela, les réorganisations de tournées doivent encore être discutées.
"Nous avons pris acte du protocole d’accord et nous suspendons l’appel à la grève en attendant la concrétisation des engagements donnés par bpost", communique le syndicat CSC.
"Le SLFP a, comme elle s'en était engagée, porté sur le terrain la proposition de l'entreprise. Comme nous pouvions nous y attendre, la méfiance reste de mise. Toutefois, le SLFP arrête tout mouvement de grève pour laisser place à la mise en œuvre du protocole en espérant pouvoir rétablir ainsi la confiance des travailleurs", dit quant à lui le SLFP.
"Cela signifie que le travail reprendra dès ce soir." La CGSP se montre quelque peu plus nuancée, mais confirme suspendre les blocages. La CGSP a confirmé avoir décidé de "privilégier le front commun et le dialogue" et donc de suspendre les blocages, bien que pas totalement convaincue par les propositions de l'entreprise. Le syndicat socialiste interrompt ses actions "le temps de voir si ce qui est proposé par bpost, rencontre bien les demandes du terrain".
Réactions de l'après-midi
"Bpost espère pouvoir offrir à nouveau la qualité de service habituelle à ses clients et faire en sorte que tous les colis et lettres puissent être rapidement livrés chez les destinataires", ajoute l'entreprise.
Thierry Tasset, secrétaire général de la CGSP Poste, confirme que des avancées ont été enregistrées et que les trois syndicats présenteront le texte à leur base ce mercredi à 18h. Il en réserve le contenu aux affiliés mais précise qu'un groupe de travail sera immédiatement mis en place pour une répartition homogène sur le terrain. "On a quelque chose en main", explique le syndicaliste. "Mais il s'agit des grandes lignes. Ce n'est jamais assez, mais on ne peut pas tout avoir. On n'est pas satisfait, mais il y a quelque chose à proposer."
Du côté de la direction, Chris Peeters a également réagi. "On a eu des discussions très constructives. On a un texte de base qui maintenant sera partagé avec l'arrière-plan de nos partenaires sociaux. Désormais, on attend de leur côté qu'ils soient d'accord avec ce texte. On a beaucoup détaillé des choses qui n'étaient pas encore claires en comparaison avec la dernière fois. On a fait vraiment l'effort pour que notre engagement du côté employeur soit très clair vis-à-vis d'eux. J'espère que ça peut convaincre maintenant aussi l'arrière-plan", dit-il.
Rappel du déroulé de la matinée
Après cette longue réunion de cinq heures ce mardi, syndicats et direction de bpost ont décidé de faire une pause et de reprendre ces discussions ce matin.
L'objectif de la direction était évidemment d'arriver à un accord le plus vite possible pour mettre fin à cette grève. Néanmoins, ce mercredi matin, les impacts étaient relativement limités. Par exemple, à Bruxelles, seuls sept facteurs étaient en grève. Dans la commune de Schaerbeek, 97 % des tournées sont assurées.
Pour la Wallonie, l'impact est un peu plus important, notamment à Tournai. C'est la ville la plus impactée, mais aussi aux alentours, à Mouscron, à Ath, à la Louvière ou encore à Mons. Près de 134 facteurs sont en grève. Là, c'est 73 % des tournées, des livraisons de colis et de courriers qui sont assurés. Le retard qui a été accumulé sur ces deux à trois dernières semaines de grève serait sur le point de se résorber, d'après bpost.
Pour que tout revienne à la normale, il faudra qu'un accord soit trouvé avec les syndicats.