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Le conseil des recteurs francophones (CRef) a indiqué mercredi comprendre la nécessité d’augmenter le minerval en Fédération Wallonie-Bruxelles tout affirmant aussi comprendre la réaction des étudiants qui juge cette augmentation de 359 euros de « trop brutale ».
Dans un communiqué, le CRef, l’organe qui représente les recteurs des cinq universités francophones de Belgique, tient d’ailleurs à signaler que cette hausse du minerval « ne bénéficiera d’aucune manière aux universités ».
« Elle vise seulement à participer à réduire le déficit des caisses de la Fédération Wallonie-Bruxelles », estiment les recteurs.
« Soumises à la même rigueur budgétaire, les universités se voient d’ailleurs une fois de plus définancées : le gouvernement leur a annoncé une perte de 3,2 millions d’euros », se lamente le Cref qui dénonce depuis vingt ans déjà le « définancement » des universités par la FWB.
« La diminution continue du financement par étudiant affecte ainsi également les taux de réussite, en particulier ceux des étudiants en début de parcours ainsi que des étudiants plus défavorisés », écrivent les recteurs.
Selon eux, l’enseignement supérieur francophone belge souffre d’un différentiel de financement de l’ordre de 18 % par rapport à la moyenne des pays européens.
Les recteurs expriment aussi des doutes sur l’adaptation du régime des bourses envisagé selon eux par le gouvernement.
« Il est probable que plus d’étudiants paieraient un minerval moins élevé que dans le système antérieur, ce qui suscite quelques doutes quant aux économies réelles que permettraient les nouvelles mesures », soulignent-ils.
« En tout état de cause, le CRef défend totalement la nécessité de soutenir les étudiants en situation de précarité et souligne l’importance que le système soit balisé avec équité et clarté », conclut leur communiqué.



















