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La région wallonne a proposé des primes pour les appareils de chauffage ou de production d'eau chaude. En tout, 19 000 primes ont été proposées pour un budget de 24 millions d'euros depuis le début de la crise énergétique. Caroline Sury, journaliste à l'Echo, répond aux questions de RTL info.
Depuis la mise en place des primes énergie en Wallonie, les citoyens se sont massivement tournés vers certaines aides spécifiques. Trois primes se démarquent particulièrement : celles pour les pompes à chaleur, les chauffe-eaux thermodynamiques et les poêles biomasse. Tour d’horizon des montants, des conditions et de l’intérêt financier de ces dispositifs.
Jusqu’à 9.000 euros d’aide pour une pompe à chaleur
La troisième prime la plus sollicitée concerne les pompes à chaleur de chauffage ou combinées (chauffage et eau chaude). De base, cette prime s’élève à 1.500 euros, mais elle peut être multipliée par six selon les revenus du ménage, atteignant alors jusqu’à 9.000 euros.
Les prix varient entre 4.500 et 12.500 euros selon le modèle et la puissance choisie. Avec une prime maximale, l’investissement peut donc être considérablement réduit.
Une prime jusqu’à 4 200 euros pour un chauffe-eau thermodynamique
Deuxième prime la plus demandée, celle destinée au chauffe-eau thermodynamique. Ce dispositif, qui fonctionne aussi sur le principe de la pompe à chaleur, permet de chauffer l’eau sanitaire (douche, cuisine, etc.). La prime de base est de 700 euros, mais elle peut atteindre 4 200 euros selon la situation financière du demandeur.
Le prix d’un tel équipement oscille entre 2.000 et 3.200 euros hors TVA. Grâce à la prime, le retour sur investissement est donc rapide.
Quelle différence entre un chauffe-eau thermodynamique à un boiler classique?
"Le boiler classique, un chauffe-eau électrique. Si actuellement vous avez un chauffe-eau électrique classique, si vous le remplacez par un chauffe-eau thermodynamique, vous allez diviser par 3 ou par 4 votre facture d'énergie liée à ce chauffe-eau", explique Caroline Sury, journaliste à l'Eco. "Les 35 % des Wallons qui ont opté pour des primes, dans ces 19 000 primes qui ont été distribuées, l'ont fait pour un chauffe-eau thermodynamique."
Le poêle à bûches et à pellets, prime la plus sollicitée
La prime la plus demandée par les Wallons concerne l’achat d’un poêle biomasse (fonctionnant aux pellets ou aux bûches). 45 % des primes distribuées ont été attribuées pour ce type d’appareil. La prime de base s’élève à 400 euros, mais elle peut grimper jusqu’à 2 400 euros en fonction des revenus du ménage.
Dans le réseau professionnel, les prix varient entre 1 500 et 8 000 euros, selon la puissance, la finition et les options choisies. Pour un poêle à bûches, les tarifs commencent à 800 euros et peuvent atteindre 6 000 euros.
Quel avenir pour le prix des pellets ?
Pendant la crise énergétique, le prix des pellets a connu une envolée spectaculaire, atteignant parfois 12 à 17 euros par sac de 15 kg. Aujourd’hui, la situation s’est stabilisée et le prix oscille entre 5,50 et 5,75 euros par sac.
Pour assurer la pérennité de la filière belge du pellet, il faudra probablement s’habituer à un prix entre 5 et 6 euros par sac. Cependant, il est possible d’acheter à moindre coût : en commandant une palette de 60 à 70 sacs, ou en achetant en groupé avec ses voisins, le prix peut redescendre sous les 5 euros par sac.