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Chaque année, le retour sous les corniches annonce le printemps. Les hirondelles des fenêtres aménagent des nids en demi-sphère. « Actuellement, ces nids contiennent principalement des œufs. Ils vont éclore très bientôt. Il y a peut-être un ou l’autre nid où les jeunes sont déjà nés, mais ils sont très petits », montre Charles Carles, coordinateur du groupe de traval Hirondelles Natagora.
Il y a de moins en moins d’insectes, leur alimentation unique
Des couvées extrêmement précieuses qu’il est interdit de déloger, puisque l’hirondelle est une espèce protégée. « L’hirondelle est fortement menacée », poursuit Charles Carles. « D’une part, chez nous, parce que la masse d’insectes, qui est leur alimentation unique, diminue. Il y a de moins en moins d’insectes, principalement à cause de tous les insecticides et des changements dans l’environnement. Si on a des hirondelles sur sa maison, on peut agir en les protégeant. »
En hiver, lorsque les oiseaux quittent nos contrées pour migrer en Afrique, il reste illégal de détruire leurs nids, car ils sont réutilisés d’année en année. Des amendes sont prévues par la loi et elles peuvent aller jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Cette législation est souvent méconnue. Les naturalistes font de la prévention auprès des riverains.
Reste que certains propriétaires sont agacés par les déjections qui salissent leur façade, mais des solutions simples existent. « Certaines personnes ont installé une planchette en dessous des nids, ça permet de limiter très fortement les problèmes de déjection, puisque les petits, quand ils éjectent leur déjection, vont retomber sur la planchette », indique le coordinateur du groupe de traval Hirondelles Natagora.
En détails
L’amende pour la destruction d’un nid d’hirondelles peut aller de 800 € à 800 000 €, selon la gravité des faits et la décision du tribunal, apprend-t-on sur le site de Notagora.
Des dommages et intérêts pour le préjudice moral causé à la nature peuvent également être exigés, comme une indemnité de 500 €.
La législation belge (loi du 12 juillet 1973, article 2) interdit explicitement la destruction, l’enlèvement ou la dégradation des nids d’hirondelles, et les infractions sont poursuivies activement, surtout en période de reproduction


















