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La « mouche orientale » repérée dans plusieurs villes de Belgique : certains devraient s’en méfier

Par RTL info avec Corentin Simon et Juliette Davletmirzaeva
Un nouvel insecte vient d’être détecté sur les marchés dans 3 communes : la mouche orientale. Elle est arrivée à Molenbeek, Koekelberg et Anvers via des fruits exotiques. Aucun danger pour les humains, mais, si elles se développent, elles pourraient, à terme, endommager des cultures de fruits et légumes.

En Belgique, la mouche orientale a déjà été aperçue sur les étals de trois marchés. La « Bactrosera dorsalis » ne devrait pas se trouver chez nous et pourtant 11 cas ont été recensés depuis deux ans, importés des pays chauds d’Asie et d’Afrique.

« On est pratiquement certain qu’il s’agit de mouches importées. Ce sont des larves qui arrivent avec les fruits et la mouche se développe. Il ne s’agit pas encore d’une population implantée », précise Kathy Brison, porte-parole de l’AFSCA.

Cette mouche consomme jusqu’à 400 espèces végétales différentes, surtout des fruits exotiques, comme les mangues ou les avocats par exemple, mais potentiellement aussi des agrumes, des pêches ou des prunes.

« Une mouche vient déposer ses oeufs à la surface des fruits et les asticots qui en sortent consomment le fruit jusqu’à son pourrissement. À partir d’une femelle, on peut rapidement avoir des dizaines puis des centaines de mouches », détaille François Verheggen, professeur de zoologie à l’ULiège.

Pas de danger pour l’être humain cependant : elle ne transporte aucun virus, aucune bactérie. Si elle devait s’installer chez nous, le risque serait surtout financier pour les producteurs de fruits. « On peut avoir 100 % de fruits d’une parcelle qui seraient touchés par les piqûres de la mouche. Un fruit piqué, c’est-à-dire un fruit dans lequel on retrouve des asticots, est un fruit qui va être difficilement vendable parce qu’il ne va d’abord esthétiquement pas être très beau et puis il va présenter des zones de pourrissement », conclut François Verheggen.

Le dérèglement climatique pourrait l’aider à se reproduire chez nous. L’AFSCA demande à tous les producteurs de signaler l’espèce s’ils la découvrent dans leurs fruits.

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