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L’apprentissage du néerlandais par les élèves wallons ne cesse de reculer au profit de l’anglais, a indiqué lundi la ministre de l’Éducation, Valérie Glatigny (MR).
En 2024-2025, le nombre d’élèves suivant un cours de néerlandais en Fédération Wallonie-Bruxelles se chiffrait au total à 115.000, soit une augmentation de 0,6 % en un an. Mais ce chiffre cachait toutefois une diminution de 2,9 % en un an pour le seul territoire wallon.
« L’anglais s’impose désormais comme premier choix de première langue pour 70 % des élèves wallons », a précisé la ministre, en réponse à des questions de Nicolas Janssen (MR) et Dorothée De Rodder (PS).
La Fédération Wallonie-Bruxelles s’est fixée pour objectif d’enseigner le néerlandais (ou l’allemand) comme première langue étrangère d’ici 2027 à ces élèves.
« La concrétisation de cette réforme dépendra toutefois largement de la capacité à recruter et former des enseignants, car la pénurie est particulièrement aigüe dans ces matières », a reconnu Mme Glatigny.
Aujourd’hui déjà, nombre d’écoles peinent déjà à remplir le cadre d’enseignants de néerlandais. À défaut de professeurs, ces cours de néerlandais sont alors transformés en séances de remédiation ou d’accompagnement pour les élèves.
La ministre a précisé qu’une réflexion était en cours pour mieux comprendre les freins à l’apprentissage de la langue de Vondel par les jeunes.
« Des efforts sont nécessaires pour rendre l’apprentissage du néerlandais plus attractif dès le plus jeune âge », selon elle.
D’autres pistes sont explorées pour stimuler cet enseignement, comme l’échange de profs ou d’élèves entre communautés linguistiques du pays, ou encore l’enseignement en immersion linguistique.



















