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La manifestation nationale de ce mardi impacte plusieurs secteurs, entraînant des fermetures et perturbations dans les transports. Les pertes économiques pourraient atteindre des centaines de millions d’euros, estime le patronat, bien qu’aucun chiffre précis ne soit disponible.
« C’est impossible à déterminer vraiment parce que ça dépend de plusieurs facteurs, comme le nombre de personnes qui vont se mobiliser et les types de secteurs concernés », explique Maxime Fontaine, chercheur en finances publiques à l’ULB. Il ajoute également qu’« avec le télétravail, on n’a plus vraiment de blocage complet ».
Impact limité sur le PIB
L’impact d’une journée de mobilisation sur la richesse nationale, c’est-à-dire sur le PIB, estimé à 600 milliards d’euros par an, reste néanmoins limité. « Un exemple concret, c’est la crise sanitaire du Covid, avec un confinement qui a duré un mois et demi et où les gens travaillaient nettement moins. Et pourtant, il n’y a pas eu une baisse de PIB qui correspondait à un mois et demi sur 12 mois », illustre Maxime Fontaine.
Une perte sèche pour les travailleurs
Mais les travailleurs subissent aussi des pertes : le gréviste ne perçoit pas de salaire pour ce jour non presté. Il bénéficiera toutefois d’une indemnité symbolique de 40 euros s’il est syndiqué. En revanche, pour les non-syndiqués, il s’agit d’une perte sèche.
À long terme, ces mobilisations pourraient toutefois redynamiser l’économie du pays selon Francine Bolle, historienne des mouvements sociaux à l’ULB. Selon cette dernière, « le moment même de la grève est un sacrifice, en quelque sorte. Par contre, le niveau de vie qu’ont atteint nos sociétés au XXe siècle est lié à toute une série de conflits sociaux, de grèves menées par les travailleurs, qui ont permis une amélioration du niveau de vie des travailleurs, et des salaires. »
Cet impact positif dépend tout de même de l’ampleur de la mobilisation. Cette dernière doit être suffisante afin de faire plier le gouvernement. C’est d’ailleurs le défi des organisations syndicales ce mardi.
