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Le sentiment d’insécurité est élevé dans nos rues. Un tiers des femmes belges s’équipent d’un objet pouvant servir d’arme en cas d’urgence, comme des clés. La plupart d’entre elles évitent aussi d’être à l’extérieur quand il fait sombre. C’est le cas de plusieurs femmes que nous avons rencontrées : « Moi j’essaie de ne pas me promener le soir », déplore la première. « À 20h, je rentre parce que je sais qu’à partir de 21h, il fait noir, donc c’est un peu plus compliqué de rentrer seule », rapporte une jeune fille.
En légalisant le spray au poivre, le ministre à l’égalité des chances estime qu’il s’agit d’une compensation, les femmes étant souvent moins en mesure de se défendre physiquement. « Les chiffres montrent que 3 femmes sur 10 se préparent lorsqu’elles sortent, en emportant par exemple une petite clé pour se défendre, mais aussi du déodorant ou même du gaz poivré », rapport Rob Beenders, ministre fédéral belge de l’Égalité des chances.
Je suis totalement pour
Nous sommes allées à votre rencontre et vous êtes nombreuses à valider ce projet de loi : « Je pense que ça pourrait aider pas mal de filles donc je suis totalement pour », « parce que même des fois quand j’attends le train et que je suis toute seule, ou malgré même que je suis avec mes enfants, il y a toujours quelqu’un qui force », « ça me permettrait de gagner du temps si jamais, un petit spray et on court ».
Enquête approfondie
Le ministre à l’égalité des chances indique vouloir mener une enquête approfondie sur la légalisation du spray au poivre et en connaître les avantages et inconvénients. Il reconnaît qu’il faut plus que cela pour donner aux femmes un plus grand sentiment de sécurité. « Il y a quelques années, lors de la crise de l’énergie, de nombreuses administrations ont décidé d’éteindre l’éclairage public. Il faut maintenant revenir en arrière et le rallumer. J’aurai une concertation avec certaines grandes villes à ce sujet », indique Rob Beenders, ministre à l’Égalité des chances.
Le spray au poivre est actuellement une arme prohibée, au même titre que les couteaux à crans d’arrêt, les tasers ou les poings américains. Sa possession ou son utilisation est illégale en Belgique.


















