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Les enseignants du secondaire sont-ils trop ou pas assez payés ? « On ne s’arrête jamais »

Par RTL info avec Corentin Simon et Thomas Kinet
Les enseignants du secondaire sont-ils bien rémunérés ? À en croire des chiffres de la commission européenne, c’est le cas : ils se trouvent dans la fourchette haute en Europe. Des salaires qui pèsent dans les dépenses de la fédération Wallonie-Bruxelles, qui on le sait, doit faire de sérieuses économies.

Le salaire mensuel brut d’un enseignant secondaire tourne en moyenne autour de 3.700 euros. Les enseignants du secondaire belge sont plutôt bien lotis en Europe : si on regarde les chiffres, ils sont bien mieux payés que les Grecs, un peu au-dessus des Français et assez similaire avec les Néerlandais.

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En revanche, ils sont bien en dessous des Allemands et surtout des Luxembourgeois où les salaires sont quasiment doublés.

« Je pense qu’on est plutôt bien payés », admet Arnaud, un prof que nous avons rencontré. « Être satisfait, c’est le fait que notre salaire soit en accord avec notre travail. Et là, ce n’est pas du tout le cas. Vous n’êtes pas sans savoir que dans l’enseignement, on a une masse de travail qui est vraiment très importante par rapport, au commun des mortels puisqu’on a un travail qui ne s’arrête jamais, qui est continu. Je pense que, proportionnellement avec quelqu’un qui travaille dans le privé, ce n’est pas à la hauteur », dénonce quant à elle, Claudine, une autre enseignante.

Seulement, ces salaires coûtent très cher à la Région, d’autant qu’on assiste à un vieillissement du corps professoral et donc à une hausse barémique des salaires : Plus on est âgé, mieux on est payé et actuellement, en Fédération Wallonie-Bruxelles, le salaire des enseignants représente 80 % du budget total.

Vu le poste important que ça représente, est-ce qu’on évoque aujourd’hui de revoir le salaire des enseignants ? « Notre crainte, c’est évidemment que ce soit une fois de plus la solution prise par le gouvernement, la solution de facilité, qui dit que quand on a un problème budgétaire, on prend la variable d’ajustement, c’est-à-dire qu’on fait travailler plus les enseignants. Ce n’est plus compétitif sur le marché du travail et donc il y a de moins en moins d’enseignants qualifiés », dénonce Luc Toussaint, président communautaire de la CGSP enseignement.

Alors faut-il lier les salaires à la pénurie ou les réduire par manque de budget ? Une réflexion semble inévitable dans les prochaines années.

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