Accueil Actu Belgique Société

"Nous avons eu un impact sur les élections": au moins 20.000 personnes marchent pour le climat à Bruxelles

Au moins 20.000 personnes se sont rassemblées dimanche à Bruxelles pour réclamer des mesures de lutte contre le changement climatique, avec pour toile de fond la 28e conférence des Nations unies sur le climat (COP28), qui se déroule actuellement à Dubaï, aux Émirats arabes unis.

Comme les précédentes manifestations, la marche était organisée par la Coalition climat, coupole d'une centaine d'ONG, de syndicats et de mouvements citoyens. Cette dernière a dénombré près de 25.000 manifestants, tandis que les services de police en ont compté 20.000. Ces chiffres sont légèrement inférieurs à la marche de l'année dernière, qui avait rassemblé 30.000 participants selon les organisateurs et 25.000 selon la police.    

Le rendez-vous était fixé à 12h15 à la fontaine Pol Bury, à proximité de la Gare du Nord. À 13h15, le coup d'envoi de la marche a été donné et les manifestants ont alors pris la direction du parc du Cinquantenaire, où discours et concerts ont été organisés durant toute l'après-midi.    

Au cours des neuf premiers mois de 2023, la température moyenne de la Terre a été supérieure de 1,4 degré à celle des années pré-industrielles. Cela reste légèrement inférieur à la limite de 1,5 degré de réchauffement, fixée par l'accord de Paris sur le climat signé en 2015.  

"Chaque dixième de degré compte pour limiter les effets du réchauffement climatique, en termes de droits humains, d'approvisionnement en énergie, de production alimentaire ou encore de biodiversité", souligne à cet égard la Coalition climat.    

"Les conséquences dramatiques de la crise climatique sont visibles partout dans le monde, mais aussi chez nous, comme ces dernières semaines dans le Westhoek", note la vice-présidente de la Coalition climat Zanna Vanrenterghem. "La COP28 doit veiller à ce que les dirigeants mondiaux respectent réellement leurs engagements en matière de climat."  

"Nous demandons à la Belgique et à l'Europe de travailler enfin à l'isolation de nos maisons, au renforcement des transports publics, à la réduction de la pollution, à l'amélioration de la qualité de l'air, à la protection de la nature et à la durabilité de notre industrie", a également plaidé la vice-présidente.    

"À quelques semaines de la présidence belge de l'Union européenne et en cette veille d'année électorale, il était encore plus important de faire entendre les voix citoyennes pour faire basculer la Belgique du côté de la transition écologique et sociale", a quant à lui affirmé le président de la coupole, Nicolas Van Nuffel.    

"Le coût de la crise climatique augmente de jour en jour et les opportunités sont là : il est plus que jamais possible de réconcilier la prospérité, la justice sociale et notre sécurité à long terme", a-t-il également rappelé.  

Des membres du Réseau belge de lutte contre la pauvreté arpentaient également les rues de Bruxelles dimanche. L'association plaide pour ne pas dissocier la justice climatique de la justice sociale. Avec les prochaines élections en ligne de mire, la secrétaire générale de la branche wallonne du Réseau, Christine Mahy, demande de faire de la politique du logement et de la lutte contre les déperditions d'énergie une priorité, en axant les actions vers celles et ceux qui n'ont pas les moyens.  

"Bien loger les gens, à un prix décent, cela permet qu'ils soient mieux en termes de santé, de vie sociale, de relations familiales, qu'ils ne s'endettent plus, c'est rendre service à la planète et la rendre habitable pour tous", a-t-elle déclaré.

À lire aussi

Sélectionné pour vous