Quatre ans après le premier confinement: faut-il encore craindre des pandémies dans les prochaines années ?

"Les citoyens sont tenus de rester chez eux, afin d'éviter un maximum de contact", des mots prononcés par Sophie Wilmès, en 2020, Première ministre à l'époque.

Qui a oublié le 17 mars de cette année-là, lorsque les autorités annoncement le confinement du pays. À ce moment précis, le temps s’arrête de manière brutale. Notre vie à tous tourne subitement au ralenti.

Mais désormais, les images de magasins pris d’assauts et d’hôpitaux saturés sont loin derrière nous. Pourtant, le traumatisant souvenir demeure : "L'enfermement, ne plus voir sa famille, tous ces décès" témoigne une première personne. D'autres garderont en tête "la ville totalement vide pendant plusieurs mois".

"Cela équivalait à près de la moitié du nombre de décès annuels"

En Belgique, 34.339 décès sont associés au Covid. Plus de 52% en Flandre, 36% en Wallonie et 13% à Bruxelles.

"En avril, lorsque nous enregistrions entre 300 et 350 décès par jour, cela équivalait à près de la moitié du nombre de décès liés aux accidents de la route en Belgique annuellement. Personne ne savait où nous allions, nous n'avions ni traitement, ni vaccin" explique le doyen de la faculté de médecine de l'UNamur, Jean-Michel Dogné.

Aujourd’hui, le nombre d’hospitalisation lié au Covid est quasi nulle. Et ce, pour 3 raisons :

• La période ne s’y prête pas. C’est en octobre et novembre que le virus est le plus virulent.
• La vaccination a permis de réduire les formes les plus graves.
• Le virus n’est plus le même désormais. Sa forme est bien moins sévère.

"Il y aura des futures pandémies"

Pourtant, même si tout cela est derrière nous, d'autres pandémies pourraient voir le jour. "Nous pouvons aujourd'hui presque garantir qu'il y aura des futures pandémies " assure Jean-Michel Dogné.

Cependant, ce spécialiste en sciences pharmaceutiques rassure : "La définition de la pandémie ne traduit pas la gravité". Il est donc envisageable "qu'une pandémie de grippe survienne l'année prochaine, qui sera aussi mortelle". De plus, de nouveaux virus pourraient émerger.

Celui qui a tué 323 personnes en Belgique en l’espace d’une journée, le 8 avril 2020, est désormais devenu un vilain rhume. Mais les experts restent attentifs et se tiennent prêts en cas de nouvelle mutation.

Une future campagne de vaccination est d’ailleurs prévue en septembre prochain et un lieu de mémoire dédié aux victimes du coronavirus a été inauguré, à Bruxelles, dans le parc d'Osseghem, au pied de l'Atomium.