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Un Bruxelles-Madrid coûte 11 fois plus en train qu’en avion : certaines destinations restent pourtant moins chères par les rails

Par RTL info avec Serge Vermeiren et Nicolas Gustin
Prendre l’avion en Europe reste moins cher que le train dans plus de la moitié des cas. C’est ce qui ressort d’une étude menée par Greenpeace. La Belgique figure parmi les pays les moins performants. Exemple : pour un voyage Bruxelles-Madrid, le train coûte 11 fois plus cher que l’avion. Pas de quoi faire évoluer les mentalités et comportements des usagers.

Ce matin à l’aéroport de Bruxelles, les passagers interrogés assument sans hésitation leur choix de voyager en avion. Pour eux, l’avion reste un moyen de transport incontournable.

« À vrai dire, je n’ai jamais regardé le train, donc j’ai toujours eu l’habitude de prendre l’avion », confie l’une. « D’abord l’avion est moins cher que le train et en plus il n’y a pas de liaison directe en train », constate un autre.

Un constat pas très étonnant vu l’étude européenne publiée par Greenpeace. L’organisation de défense de l’environnement a examiné 109 liaisons internationales dans 31 pays européens. En Belgique, 60 % des trajets étudiés sont plus chers en train qu’en avion.

« Les compagnies aériennes ne payent pas de taxes sur le kérosène et elles ont aussi une exemption de TVA sur les billets internationaux, analyse Nadia Cornejo, porte-parole de Greenpeace Belgique. Ce n’est pas le cas pour les compagnies ferroviaires qui payent le prix plein de l’électricité et aussi des taxes quand elles passent entre les pays et pour utiliser les réseaux ferroviaires ».

Toujours selon l’étude et avec Bruxelles comme lieu de départ, les correspondances vers Hambourg, Zurich et Berlin sont généralement moins chères en train. En revanche, celles vers Vienne, Copenhague et Budapest sont presque toujours plus chères. Le record est décerné à Madrid. Rejoindre la capitale espagnole en train coûte 11 fois plus cher que l’avion. Pour inverser la tendance, Greenpeace demande aux politiques de prendre des mesures pour réduire le prix de l’électricité.

Nadia Cornejo soulève une série de questions : « Comment faire pour soutenir de l’électricité abordable, pour permettre aux trains d’être plus attractifs et moins chers, avoir des accords entre les différents pays, pour que les redevances lorsqu’on traverse un pays soient moins chères et que l’utilisation du réseau ferroviaire soit soutenue par les différents pays ? » Greenpeace constate une amélioration par rapport à 2023. Le nombre de trajets où le train est l’option la moins chère augmente. Un signe positif dans le contexte du changement climatique.

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