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Un nouveau système de tri permet au CHR de Namur de devenir un hôpital « vert » : « Cela permet aussi de réaliser des économies »

Par RTL info avec Florent Vanden Bergh et Marius Chodé
Après chaque opération, les hôpitaux sont obligés de jeter plusieurs kilos de déchets. Du matériel à usage unique ou des emballages qui finissent, généralement, à l’incinérateur. Pour faire des économies et protéger l’environnement, le CHR de Namur a donc décidé de favoriser le recyclage.

Avant chaque opération, les équipes du CHR de Namur préparent méticuleusement leur matériel, notamment des compresses, des pansements, dont les emballages sont immédiatement jetés dans des poubelles situées à l’entrée du bloc.

« Chaque instrument, chaque pansement est emballé stérilement. Pour que ça soit stérile, la plupart du temps, ça va être un emballage soit PMC, soit PMC et papier », note Audrey Pospiech, anesthésiste. En moyenne, 6 kg de déchets sont produits lors de chaque intervention.

En revoyant son système de tri, l’hôpital est parvenu à réduire de 90 % sa production de déchets dits contaminés. Pas moins de 3 tonnes d’ordures échappent désormais à l’incinération. « Le fait de ne plus envoyer la totalité de nos déchets vers la filière incinération qui est coûteuse et polluante, ça nous permet de réaliser des économies parce que la filière recyclage est moins coûteuse », détaille Sandry Renson, infirmière en cheffe du bloc opératoire de l’hôpital.

En plus des 30 000 euros d’économies réalisés annuellement, ce changement améliore considérablement le quotidien de Fabienne, chargée de nettoyer les salles, les outils et de vider les poubelles entre chaque opération. « Les tris sont beaucoup plus ciblés maintenant. C’est beaucoup mieux car les poubelles sont beaucoup plus légères pour nous », note-t-elle.

Ce dispositif permet également aux infirmières, aux chirurgiens et aux anesthésistes d’allier vie professionnelle et valeur environnementale. « En tant que soignant, notre mission première c’est prendre soin et savoir que notre activité de tous les jours a un impact sur la santé globale et sur la planète, c’est difficile de vivre avec ça donc on a vraiment envie de se mettre en action ».

À long terme, ce nouveau système de tri permettra de réduire l’empreinte carbone de l’établissement. À l’échelle mondiale, le secteur des soins de santé représente plus de 4 % des émissions de CO2.

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