Partager:
Amnesty International tire la sonnette d’alarme concernant TikTok. Un rapport préoccupant de l’organisation dénonce un risque majeur : la plateforme pourrait exposer des jeunes utilisateurs, notamment des adolescentes de 13 ans, à des contenus idéalisant le suicide. Le principal élément incriminé est la section « Pour toi », censée offrir une expérience personnalisée en fonction des centres d’intérêt des utilisateurs. Mais selon Amnesty, cette fonctionnalité pourrait enfermer les jeunes dans une spirale dangereuse.
Carine Thibaut, d’Amnesty International, dénonce cette situation avec fermeté : « En réalité, ce qu’on voit, c’est que TikTok continue d’orienter des jeunes et des enfants qui sont déjà fragiles vers des contenus dépressifs et suicidaires ». Amnesty précise qu’une étude interne révèle qu’en seulement trois à quatre heures d’utilisation, des jeunes de 13 ans peuvent être exposés à des vidéos promouvant une vision idéalisée du suicide. « Ce fil va enfermer les jeunes dans une spirale toxique dont il sera difficile de sortir », alerte la responsable.
Des mesures jugées pas suffisantes
Face à ces accusations, le réseau social revendique ses efforts pour protéger ses utilisateurs. TikTok affirme investir massivement dans l’amélioration de la modération grâce à des outils d’intelligence artificielle et des équipes humaines dédiées. Toutefois, Amnesty International juge ces mesures insuffisantes et appelle à des actions plus rigoureuses pour garantir la sécurité numérique des jeunes.
Le rapport met également en évidence un problème plus large : le rôle des algorithmes des réseaux sociaux. Ces derniers, conçus pour maximiser l’engagement des utilisateurs, peuvent avoir des effets pervers. En sélectionnant des contenus en fonction des goûts détectés, ils risquent d’entretenir une exposition répétée à des thématiques nuisibles pour les individus les plus vulnérables, en particulier les adolescents.
