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Selon des rapports confidentiels, la ville de Liège serait au bord de la faillite. Mons, Namur ou Charleroi sont aussi en difficulté. Comment réagit le ministre des Pouvoirs locaux? "Je tire un signal d'alarme", a déclaré François Desquesnes en direct dans le RTL info 19H.
Interrogé sur la situation financière catastrophique de certaines villes wallonnes comme Liège, Mons ou Charleroi, le ministre wallon des Pouvoirs locaux, François Desquesnes, cadre d'emblée: "Il s'agit d'une vingtaine de communes sur les 262 communes de Wallonie", rappelle-t-il sans toutefois nier que les communes en difficulté le sont de façon importante. "Singulièrement les grandes communes qui subissent de plein fouet l'augmentation du coût de la police, des services de pompiers, de la pauvreté", décrit le ministre des pouvoirs locaux.
François Desquesnes considère néanmoins que "la responsabilité est partagée entre les niveaux de pouvoirs". "Le fédéral qui ne donne pas tout ce qu'il doit donner, notamment pour les zones de secours, de police, les pensions et, d'autre part, la responsabilité des villes et des communes, mais aussi une responsabilité de la Wallonie".
Ne pas laisser les villes seules face à ce problème
Selon le ministre, pour redresser les finances, il faut que "chacun fasse sa part d'efforts". Très concrètement, le ministre wallon estime que le fédéral doit assumer sa part et "indexer les dotations aux zones de police". "La région doit faire preuve de solidarité", ajoute le ministre qui ne dédouane cependant pas les communes elles-mêmes: "Elles doivent agir sur leurs dépenses de fonctionnement (…) et équilibrer leur budget, comme toute famille, comme tout ménage, on ne peut pas vivre au-dessus de ses moyens, l'argent ne tombe pas du ciel".
François Desquenes dit vouloir "tirer un signal d'alarme". "Il faut prendre les choses au sérieux, arrêter des dépenses inutiles, faire la chasse au gaspillage, créer des synergies et faire des économies d'échelle", évoque le ministre qui cite en exemple le fait de faire davantage de commun entre les communes et les CPAS. Une piste concrète selon lui pour "améliorer le service aux citoyens tout en faisant des économies".