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Pour la première fois depuis 1972, des astronautes vont à nouveau tourner autour de la Lune. Ce sera bien sûr la mission Artemis II, à laquelle participera notamment l’astronaute canadien Jérémy Hansen. Le lancement, pour l’instant, est prévu à partir de février 2026.
« Ils ont annoncé la date du 5 février, qui sera une ouverture de tout un tas de fenêtres de lancement qui s’étaleront jusqu’au mois d’avril. Donc il y a une longue période pendant laquelle les conditions seront favorables pour lancer un équipage vers la Lune », annonce Pierre-Emmanuel Paulis, formateur à l’Euro Space Center.
Collaboration entre le Canada, l’Europe et les États-Unis
Cette mission Artemis II est placée sous le signe de la collaboration internationale. C’est une première, dans une histoire spatiale surtout marquée par le monopole américain en la matière.
C’est ce qu’explique Pierre-Emmanuel Paulis : « C’est un effort assez considérable. Pour aller vers la Lune, on a besoin d’une énorme fusée. Celle-là, c’est une de la NASA qui a été conçue par Boeing. Donc c’est purement américain. Mais la capsule, qui s’appelle Orion, qui se trouve au sommet de la fusée et qui va aller vers la Lune avec les quatre astronautes, est propulsée par un système européen. »
En effet, l’agence spatiale européenne, dont la Belgique fait partie, va donc aussi participer à ce retour vers la Lune. Pierre-Emmanuel Paulis rappelle que l’Europe avait déjà envoyé des cargos de ravitaillement lors de la mission Ariane V vers la station spatiale internationale.
Un système de propulsion made in Europe
« Pour cette mission, il avait fallu concevoir le cargo de ravitaillement, mais également son système de propulsion, un module de service. Ce dernier est appliqué ici à Orion », explique-t-il. L’agence spatiale européenne livre donc des modules de service pour propulser Orion vers la Lune, à la NASA américaine.
Ce module de service est en fait un énorme cylindre placé derrière la capsule dans laquelle vivent les astronautes. À l’intérieur de celui-ci, on retrouve quelque part leur « kit de survie » : la production d’oxygène, l’électricité, la propulsion, le carburant et le comburant… « Et le module ramènera aussi la capsule vers la Terre. Avant de rentrer dans l’atmosphère, on s’en sépare et puis la capsule seule rentre sur Terre », développe Pierre-Emmanuel Paulis
La Belgique est impliquée dans ce projet
Une collaboration internationale dont se félicite l’instructeur à l’Euro Space Center : « C’est une grande première, et c’est une grande fierté pour l’agence spatiale européenne. Mais aussi pour la Belgique qui est impliquée dans ce projet, et plus particulièrement dans ce module de service, en fabriquant notamment des pièces qui séparent la capsule du système de propulsion proprement dit. »
Il y aura donc des petits bouts de Belgique qui partiront vers la Lune en février de l’année prochaine.
L’objectif de la mission, c’est donc de tester la capsule Orion avant la prochaine mission, Artemis III. Celle-ci est pour l’instant annoncée pour 2027. Il s’agira là alors d’alunir et se poser véritablement sur la Lune.















